En un match, Zach Randolph a marqué plus de points (27) et pris presque autant de rebonds (11) que lors des deux sorties précédentes dans la Cité des anges. Avec son bonhomme pivot revenu à son niveau All Star, Memphis met fin à la série de neuf victoires consécutives de Clippers (94-82), trop laxistes dans la peinture. Les Grizzlies ont retrouvé leur assise et Lob City se retrouve dans le rôle de l’arroseur arrosé.
Vinny Del Negro voulait que sa division d’infanterie marche sur Memphis le fusil épuré de toute fleur à son bout, les dents serrées et le sentiment d’urgence solidement chevillé aux tibias. Il fallait voir sa tronche à cinq minutes du retrait, quand Memphis poursuivait son siège de la raquette, pour comprendre que ses ordres sont restés lettre morte.
Trois chiffres résument la négligence des Clippers dans ce Game 3 maitrisé avec autorité par les Grizzlies de Z-Bo : 20 comme le nombre de points encaissés sur des secondes chances – un secteur où Memphis avait laissé filer la première joute ; 17 comme le nombre de rebonds offensifs des hôtes ; et 40 comme le nombre de points inscrits dans la raquette par l’escouade de Lionel Hollins, rassuré par l’état d’esprit vengeur de ses soldats.
Memphis reprend le contrôle de la raquette
Quand L.A revenait – 6 en début de quatrième quart temps avec ses doublures sur le parquet – dont Ronny Turiaf, qui jouera presque l’intégralité du dernier quart-temps – le FedEx Forum tremble : et si les fantômes du Game 1 du premier tour de la saison passée rodaient encore ? Et si Lob City réalisait le braquage parfait, malgré son 38% de réussite et son CP3 à 8 pts et 5 balles perdues ?
D’anxiogène, le très fugace come-back angeleno deviendra vite futile et innocent, du genre dont on se moque après-coup d’une tape sur l’épaule et d’un « bien tenté » faussement beau joueur. La faute à qui ? Plutôt à quoi.
Incapable de tenir le rebond et trop brouillon dans sa gestion de la gonfle (16 balles perdues au total), Lob City a donné des cheveux blancs à Del Negro, vert de frustration.
Quincy Pondexter (13 pts) et Randolph ont bien profité du coupable laxisme adverse, alors que Blake Griffin – limité à 6 pts dans les trois derniers quart-temps, pataugeait autant que Paul.
Que l’intérieur All-Star des Clippers termine meilleur scoreur sans marquer le moindre point pendant plus de 25 minutes en dit long sur la performance défensive des Grizzlies. Si c’est toute une équipe qu’elle a donc voulu récompenser en nommant Marc Gasol meilleur défenseur de l’année, la NBA ne s’est pas trompée ! Et sans son 4/6 à trois points dans le troisième quart-temps, le navire sud-californien aurait baissé pavillon bien avant l’aune du money-time.
Sans être adroits (38,8%) mais en allant quinze fois de plus sur la ligne de réparation que leur proie, les Ours se régalent du retour espéré de leur domination dans la raquette. Ce retour de bûche était un brin prévisible. Le Game 4 offrira-t-il le même scénario, comme le 2 fut une presque copie du 1 au Staples Center ?
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