Chris Paul et les Clippers, maîtres de Los Angeles

À la fin des années 60, des musiciens célèbres ont commencé à se regrouper pour former des “supergroupes”. Eric Clapton, John Lennon, Keith Richards et d’autres s’associaient alors pour quelques titres ou quelques concerts. Mais si les noms étaient ronflants, s’ils attiraient les fans, la cohésion et l’harmonie étaient rarement au rendez-vous.

C’est un peu le sentiment qui vient en voyant ces Lakers, amas de stars qui se débattent pour obtenir la huitième place à l’Ouest. Encore battus (109-95) par les Clippers d’un démoniaque Chris Paul, ils viennent de se faire sweeper par leurs voisins en saison régulière pour la première fois de leur histoire.

Kobe Bryant et les Lakers dépassés par la vitesse des Clippers

Car en quatre rencontres, les Lakers n’ont jamais trouvé la faille face à des Clippers trop rapides, trop physiques, trop puissants. Alors que Kobe Bryant et sa troupe avaient arraché des matches importants ces derniers jours, ils se sont cette fois cassés les dents. Caricatural dans sa façon d’attirer les prises à deux en première mi-temps pour servir ses coéquipiers puis de shooter systématiquement après la pause, le “Black Mamba” est de plus en plus émoussé.

Il n’est d’ailleurs sorti que les quarante dernières secondes du match, quand tout était plié. Avant ? On a vu des Lakers motivés en début de match mais qui ont vite été submergés par la vitesse de leurs adversaires.

Chris Paul en maestro

En attaque, ils s’appuient sur l’isolation pour Kobe Bryant et le travail poste bas de Dwight Howard, Pau Gasol essayant d’huiler la machine. Les joueurs font des efforts, se parlent sans cesse mais l’alchimie n’est simplement pas là. En défense aussi, la cohésion fait défaut, notamment au rebond. Secteur révélateur du travail et de la volonté d’une équipe, il montre ce soir la domination des Clippers (50 prises à 36).

Car de ce côté de Los Angeles, c’est beaucoup plus simple. L’équipe court avant tout et lorsqu’il faut faire la différence sur demi-terrain, Chris Paul se charge de l’affaire. Le meneur a encore une fois parfaitement géré les choses, enchaînant les décalages, les paniers pour maintenir l’écart et les interceptions décisives.

Les Clippers remportent le premier titre de division de leur histoire

Derrière leur chef d’orchestre, Blake Griffin, Jamal Crawford et Matt Barnes ont planté les banderilles qu’il fallait, accélérant en début de troisième quart-temps pour s’offrir une fin de match maîtrisée. Grâce à cette victoire, la franchise s’offre deux cadeaux : un sweep en saison régulière face aux Lakers, ce qu’elle n’avait jamais fait depuis son déménagement à LA. Et également un premier titre de la division Pacifique.

Blake Griffin a déjà dit qu’il ne voulait pas que les Clippers hissent une bannière pour cela, “l’équipe visant beaucoup plus haut”. Quant aux Lakers, ils visent simplement Utah, qui récupère la huitième place en attendant de jouer un peu plus tard dans la nuit à Golden State.

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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.