[documentaire] The Other Dream Team

Présenté au festival de Sundance l’an passé, le documentaire intitulé ‘The Other Dream Team’ reprend la fantastique épopée du basket en Lituanie, et notamment l’histoire compliquée de la sélection nationale durant l’occupation russe.

Il dresse notamment un parallèle intéressant entre la génération des Sabonis, Marciulonis et leur parcours en parallèle de la « vraie » Dream Team américaine aux JO de Barcelone en 1992 ; et la nouvelle génération avec le parcours de Jonas Valanciunas avant sa draft en juin 2011.

Frank « Lubinas », le grand-père du basket lituanien

On y apprend notamment que la passion dévorante du basket dans le pays balte est née dans les années 30 avec le retour d’un fils d’immigrant américain revenu en Lituanie, Frank Lubin. Invité par les instances lituaniennes à venir les aider à apprendre le basket, « Lubinas » va rapidement devenir le « grand père du basket en Lituanie ».

Champion d’Europe en 1937 et 1939, la Lituanie a donc d’emblée connu le succès. Mais avec l’invasion russe, Lubin quitte le pays et les joueurs deviennent automatiquement soviétiques. La condition de joueur professionnel va considérablement changer, comme en attestent les images recueillies auprès de Sarunas Marciulonis.

Les Grateful Dead au secours de la patrie libérée

Premier joueur star à percer le couvercle soviétique et rejoindre la NBA en 1989 [deux ans après sa draft], Marciulonis va ouvrir la voie pour bon nombres de ses compatriotes. C’est lui aussi qui permettra à la sélection lituanienne, enfin débarrassée des contraintes russes, mais pour le coup complètement démunie, de trouver des fonds grâce à un article de journal publié dans la Baie d’Oakland [quand Marciulonis joue pour les Warriors].

Les Grateful Dead, groupe de rock légendaire des années 70, tomberont sur l’article et décideront rapidement d’aider le projet de la nation lituanienne libérée du joug soviétique. D’où, ces fameux T-shirts [tie-dye] psychédéliques particulièrement en vogue sur les campus californiens époque hippie.

Jonas Valanciunas, le danseur folklorique

Extrêmement informatif sur la situation de ce petit pays durant la période soviétique, le documentaire réalisé par Marius A. Markevičius revient sur les exils forcés des parents de certains joueurs, envoyés en Sibérie. Il met également en lumière l’incroyable pression qui pesait sur Marciulonis ou Sabonis après leurs drafts respectives.

Et puis, sur une note plus légère, et pour revenir au contemporain, on apprend que si Jonas Valanciunas n’avait pas fait du basket… il aurait fait de la danse folklorique. D’où son jeu de jambes…

La bande-annonce :