Kevin Séraphin se fait remonter les bretelles

Comme Washington, Kevin Séraphin n’est pas au mieux. Très touché par le mauvais début de saison, le Français n’a même pas souhaité fêter son anniversaire la semaine dernière.

« Qu’on gagne d’abord, et ensuite on pourra faire la fête » avait-il déclaré.

Dans les vestiaires, il peut aussi compter sur son mentor, Nene Hilario, pour lui botter le derrière.

« Il était vraiment en colère après moi », a raconté Séraphin au Washington Post après la défaite face aux Cavs. « Il n’a pas pas mâché ses mots, et il m’a rappelé que je devais être prêt à jouer chaque soir, et à être bon chaque soir. Il m’a dit : « Peut-être que si tu étais bon, on aurait plus de chances de gagner… »

Un discours qui survient alors que le Français est au fond du trou avec 6 pts à 33% aux tirs depuis six matches.

« J’essaie de jouer dur, mais mon shoot ne rentre pas » regrette-t-il.

Séraphin joue trop loin du cercle

Le vrai souci, c’est que lorsque Hilario est sur le parquet, les Wizards sont efficaces. Mais lorsqu’il rejoint le banc, laissant sa place au Français, les Wizards coulent à pic. Contrairement au Brésilien,  Séraphin a tendance à s’écarter du cercle, et son coach aimerait qu’il joue comme un 5, et non plus comme un 4.

« Avec le physique qu’il a… la vitesse… et la puissance… » se désole Randy Wittman. « Ce que je veux dire, c’est que Nene joue beaucoup moins que lui, mais il récolte un million de lancers-francs de plus que lui. Kevin essaie trop d’éviter le contact. Avec Nene, on lui explique qu’il faut s’approche du cercle, et utilise les feintes. Il attend que son adversaire saute, et il tente le shoote. S’il ne marque pas, il aura deux lancers. »

Le message est-il passé ?

« Quand on veut s’améliorer, il faut écouter les anciens, conclut Séraphin. Avec Nene, on est du même moule, et il sait de quoi il parle. Il est en NBA depuis 11 ans, et j’écoute ce qu’il me dit. Je lui ai dit de continuer à me conseiller. »