Drafté au second tour de la draft à sa sortie de Vanderbilt, Jeffery Taylor est un rookie pas comme les autres.
Il n’est certes pas aussi vieux que Prigioni, loin d’être aussi attendu que son coéquipier Michael Kidd-Gilchrist, mais américain de naissance, il a grandi à Norkopping, en Suède où son père (bref joueur NBA dans les années 80) évoluait en tant que professionnel.
Un futur « stoppeur » défensif
De cette éducation au grand air, Jeff a surtout retiré le goût du travail et de son père, il a très tôt appris à ne pas montrer ses émotions sur le terrain.
« Je sais que je suis avant tout un joueur défensif et que je peux rentrer les tirs ouverts. Donc j’essaie de m’adapter pour rester efficace. Les systèmes de jeu sont plus compliqués en NBA et les rotations, les concepts défensifs sont plus longs à assimiler. Mais je suis prêt à apprendre et je pense être facile à coacher. »
Et après des débuts timorés, le suédois des Bobcats s’est payé le luxe de tourner à 12 points de moyenne sur 5 matches la semaine passée, le tout en shootant à 47% de réussite (dont un 8/16 très propre à trois points). Il est clairement une des raisons du bon départ de Charlotte cette saison, lui qui a débuté 12 des 13 matchs de son équipe.
« Il est très polyvalent : il peut tirer à trois points, c’est un excellent défenseur en un contre un et on a été étonné de voir la qualité de son jeu de pénétration. Il a des jambes de feu, donc il arrive facilement au cercle » commente son coach Mike Dunlap.
Suédois dans l’âme et dans le coeur
Parti à l’âge de 17 ans de son cocon suédois, Taylor a passé 4 années réussies à Vanderbilt où il cumulait 14 points, 6 rebonds et 2 passes de moyenne. Une carrière universitaire de bon aloi qui lui a permis de décrocher une 31ème place de draft en juin dernier (la 1ère du second tour en fait).
Encore un peu trop instable sur son shoot extérieur, il reste néanmoins un atout majeur de la franchise de Caroline du Nord par sa férocité défensive. C’est effectivement lui qui se tape le meilleur attaquant extérieur chaque soir pour les ‘Cats, ce qui n’est pas peu dire quand on sait que Charlotte dispose désormais de l’arme MKG.
Mais il reste profondément attaché à la culture suédoise dans laquelle il a grandi comme il le confiait au Charlotte Observer.
« Le suédois est ma première langue, l’anglais n’est venu qu’en second. La seule raison pour laquelle je suis bon en anglais, c’est que mon père nous parlait anglais mais nous répondions en suédois. Quand j’aurais des enfants, je leur parlerai suédois car je trouve honteux que les gens ne transmettent pas leur culture à leurs enfants. »