13 janvier 1996, après une élimination douloureuse face au Magic quelques mois auparavant, Michael Jordan et ses Bulls sont sur le point de réaliser la plus belle saison collective de l’histoire de la ligue (72v-10d).
Ils ont remporté 29 de leurs 32 premiers matches et se déplacent ce jour-là à Philadelphie pour y rencontrer les Sixers où joue Jerry Stackhouse. Un rookie sorti de North Carolina qui se dit imbattable en un-contre-un et qui aurait, selon ses dires, mis la misère à Jordan himself lors d’un camp d’été sur le campus d’UNC.
De son côté, s’il a toujours refusé de commenter les propos du jeune présomptueux que certains osaient surnommer à l’époque le « nouveau Jordan », Sa Majesté avait certainement marqué d’une croix rouge ce 13 janvier 1996.
Pour leur première confrontation, Jordan va lui faire la totale : 48 points à 18/28 (dont 5/7 à 3-pts) et 10 rebonds. Le tout en seulement 34 minutes !
En face, Stackhouse découvre qu’être le « nouveau Jordan » ne sera peut-être pas si simple et termine avec 13 points à 4/11 et 2 rebonds en 35 minutes. Son coéquipier et back-up, Vernon Maxwell, qui avait ouvertement critiqué le retour de Michael Jordan en prendra aussi pour son compte (4pts à 1/8 en 14 minutes)
Au final, les Bulls s’imposeront 120 à 93 et Jordan, en référence à Stackhouse qui avait qualifié la NBA de facile, aura ces quelques mots après la rencontre :
« Le basketball lui a donné une leçon ce soir. Cela peut peut-être lui paraître facile mais ça ne l’est pas toujours. »
Durant ses deux ans et demi passés à Philadelphie, Stackhouse ne gagnera pas une seule fois face aux Bulls et Jordan le dominera à chaque fois au scoring.
Ironie du sort, ils deviendront coéquipiers quelques années plus tard, en 2002-03 avec les Wizards, pour ce qui sera la dernière saison de Michael Jordan.