Shane Battier : « Ce sont les arbitres qui m’ont conseillé de plonger »

Il ne le reconnaitra jamais ouvertement mais Shane Battier fait partie des maitres du flopping. Ou du moins « faisait » car la NBA a décidé de punir très sévèrement, dès cette année, ces petites tricheries qui nuisent au jeu.

Blanc comme neige, Battier accepte donc volontiers ce nouveau règlement, qui ne le concerne que très peu, mais rappelle tout de même que si certains joueurs en étaient arrivés là, c’est aussi parce qu’on les y a un peu poussés.

« Le problème avec les passages en force, c’est que ce sont les arbitres qui m’ont répété à de nombreuses reprises que je devais tomber au sol pour obtenir la faute, » confie Battier à ESPN. « Une fois, j’ai pris un coup mais je suis resté debout et les arbitres n’ont pas sifflé. Je leur ai donc demandé ce qui n’allait pas et ils m’ont répondu que je devais tomber pour obtenir la faute. Intrinsèquement, il y a quelque chose qui ne va pas. »

Battier est donc d’accord pour que les défenseurs arrêtent de tomber comme des mouches mais à deux conditions. La première, vous l’aurez compris, c’est que la NBA et les arbitres accordent leurs violons.

La seconde, c’est que les « floppeurs offensifs » soient autant punis que les autres.

« Il y a un paquet de gars qui crient ou jettent leur tête en arrière comme s’ils avaient été frappés pour obtenir une faute. Ça marche des deux côtés du terrain, » poursuit Battier dans le Sun Sentinel. « Si on s’en prend à un côté du flopping, alors il faut aussi s’en prendre à l’autre car c’est autant nuisible au jeu. »

Quant à l’ailier du Heat il jure ses grands dieux qu’il ne fait plus partie de la catégorie des petits malins et qu’il est aujourd’hui, comme dirait Danny Glover, trop vieux pour ces conneries.

« Ecoutez, je ne suis plus assez bon pour flopper. Je suis vieux, je n’ai pas d’équilibre donc quand je prends un coup, je tombe. Il y a longtemps que je ne floppe plus, je suis trop vieux pour cela. Cette partie de ma vie est finie. »

On souhaite bien du courage aux arbitres.