C’est une histoire aussi exceptionnelle que dramatique que raconte Sports Illustrated.
Clifton Pop Herring, l’ancien coach de high school de Michael Jordan, l’homme qui, selon la légende, a refusé de choisir le futur meilleur joueur de tous les temps vient de vivre une terrible descente aux enfers.
Accusé à tort d’un crime qu’il n’a pas commis, Herring a connu la prison (libéré sous caution payé par le journaliste de Sports Illustrated…). Une issue dramatique pour un homme qui souffre de graves troubles mentaux.
L’alcool, la paranoïa et le crime
Une sorte de paranoïa alliée à de la schizophrénie, qui lui fait perdre son boulot, sa femme, sa fille et tout ce qu’il possède. Désespéré, il commence à boire. Incapable de se remettre dans la réalité, il est accusé à tort dans une sombre affaire de meurtre avec un homme qui habitait chez lui. Ivre au moment des faits, Herring n’a pas pu se défendre face à la police, qui l’a logiquement embarqué, ainsi que l’homme qui s’est avéré être un violeur en série, mais qui a surtout profité de la situation.
Herring est tout simplement au fond du trou, et Michael Jordan n’a toujours pas bougé le petit doigt. L’histoire de Pop est connue depuis le début de l’année, Sports Illustrated avait publié celle-ci en janvier.
Jordan n’a toujours pas bougé
La dernière fois que les deux hommes se sont vus, c’était semble-il en 1994, lors d’une célébration en l’honneur de Jordan. Et Michael n’avait pas oublié de rappeler que Pop était le premier homme à l’avoir coupé, en référence à ce qui s’était passé au lycée.
Jordan a-t-il une responsabilité dans cette affaire ? Bien sûr que non. Aurait-il pu aider son ancien coach ? Oui, probablement.
Surtout que malgré la légende, fausse depuis quelques mois, Jordan a été comme un fils pour Herring. Il ouvrait le gymnase à 6 heures le matin pour que Jordan puisse venir shooter, et à la fin de la journée, Pop ramenait Jordan en voiture jusqu’à chez lui.
Lui, Jordan n’a jamais oublié que Pop l’avait coupé. Il l’a toujours rappelé. Comme lors de son discours au Hall of Fame en 2009.
« Je voulais être sûr que tu comprennes : tu as fait une erreur, mec »
Un simple mec, pour désigner un homme qui a compté dans la vie de Jordan et qui l’accompagné dans ses années au lycée. On sait que Jordan a de la mémoire, et il est rancunier aussi, mais pour une fois, il aurait pu avoir un peu de cœur.