Après le match, la déception et la frustration régnaient chez les joueurs de l’équipe de France qui avaient vraiment le sentiment d’avoir plus perdu ce quart de finale que l’Espagne ne l’avait gagné.
Nicolas Batum
Oui, c’est plus dur (de perdre contre l’Espagne que contre une autre équipe). L’an dernier en finale de l’Euro, ils nous ont sévèrement battus. Aujourd’hui, ils ne nous ont pas battus, on leur a donné le match. C’est pour ça que je suis énervé. On les tenait et dans les deux-trois dernières minutes, on n’a pas réussi à marquer car on était fatigué. Le boulot qu’on a fait en défense a été énorme. Je ne suis pas sûr que Pau marque 10 points. Mais cette équipe joue ensemble depuis dix ans et ils ont pris de bonnes décisions à la fin. Ils ont mis leurs lancers-francs et ont mis des tirs. On aurait dû les battre.
Oui, j’étais énervé (quand il a fait sa faute). On voulait ramener une médaille pour notre pays. On le méritait plus qu’eux. Sur ce qu’on a montré depuis le deuxième match, on le mérite. Maintenant, il faut tourner la page, rentrer à la maison et se préparer pour l’année prochaine. L’année prochaine on sera champions d’Europe.
Boris Diaw
Ils ont un peu changé le rythme en mettant une espèce de zone match-up qui nous a sortis un petit peu de ce qu’on avait l’habitude de faire sur zone et puis on a eu des tirs dans des timings qui étaient un peu différents de ceux qu’on avait l’habitude de tirer. On a eu des shoots ouverts, on ne les a pas mis.
On était persuadé d’avoir passé une marche et d’être meilleurs que les années précédentes et je pense qu’on l’a fait. Ce qu’on a présenté ce soir comme match, c’est mieux que ce qu’on a pu faire auparavant. Mais c’est encore insuffisant. Donc on va continuer à travailler.
On en n’a pas fait beaucoup (des erreurs défensives) mais on en a fait quelques-unes qui nous ont coûté cher. Il y a des moments où on a la tête en l’air et ça c’est peut-être justement l’expérience de jouer ce genre de match où on sait qu’on ne peut pas se relâcher. Tu ne peux pas te relâcher à l’opposé et te prendre un back door, tu ne peux pas te relâcher et laisser un mec courir en contre-attaque devant toi et scorer. Il n’y en a pas eu beaucoup, d’actions comme ça, parce que sinon on aurait pris 20 points, mais il y en a eu quelques-unes.
Tony Parker
C’est pour ça que c’est décevant (car ils n’ont jamais été aussi proches). On a mené tout le match et moi, personnellement, je suis très très déçu parce que je n’ai pas mis les tirs qu’il fallait pour faire gagner mon équipe. On avait le match en mains, c’est nous qui leur donnons. À la fin, il reste trois minutes et il faut mettre des tirs. Moi j’ai eu deux tirs ouverts, Mickaël a eu un tir tout seul en haut. On a eu les tirs qu’il fallait pour passer à +3 et on ne les a pas mis. C’est comme ça, c’est le basket. Je suis très très frustré parce que ce n’est pas tous les jours que tu es en quart de finale des Jeux olympiques. Je pense qu’on se rapproche et là on était tout prêt. On est passé à un ou deux paniers de gagner et d’aller en demi-finale.
Florent Pietrus
Il a manqué un peu de réussite. Au niveau de l’envie, de l’intensité, on a été présent 40 minutes. Après c’est vrai que la réussite nous a un peu fuis dans le dernier quart-temps. On a eu des shoots ouverts, on a eu des shoots pour faire basculer le match mais on ne les a pas mis. Je pense qu’on n’a pas à rougir par rapport au match qu’on a fait et pour une fois on pourra dire qu’on a rivalisé contre une grande équipe. On était à la hauteur de l’événement. Ce n’est pas l’Espagne qui nous a éliminés, c’est juste la réussite qu’on n’a pas eue.