Pendant trois quart-temps, Pau Gasol et le secteur intérieur espagnol ont dominé la rencontre face au Brésil. Nenê laissé au repos, Anderson Varejao et Tiago Splitter ont engrangé les fautes et l’Espagne a montré l’envie qu’il fallait pour aller remporter cette rencontre. Et puis le trou noir.
Leandro Barbosa (23 points) prend feu dans le dernier quart-temps, le repli défensif espagnol n’est plus assuré et le Brésil recolle avant de passer devant, puis de faire l’écart. Ils s’imposent finalement (88-82) et auront donc le privilège d’affronter le troisième du groupe A, l’Argentine si la logique est respectée. La France, de son côté, hérite de l’Espagne. Sa bête noire depuis 2005.
Un début de match à l’avantage des Espagnols
Pourtant, les Ibériques ont fait ce qu’ils savent faire de mieux en début de match, donnant le ballon à Pau Gasol. Le joueur des Lakers montre sa technique et, plus globalement, c’est tout le secteur intérieur brésilien qui se fait marcher dessus. L’Espagne défend plus dur que prévu et contrôle la partie.
Au pilonnage intérieur, le Brésil répond à l’extérieur, enchaînant quelques tirs à trois points qui lui permettent de rester dans le match. Et, à la mi-temps, ils ne sont pas très loin. 44-38 pour l’Espagne.
Un dernier quart temps complètement raté…
Les frères Gasol, bien aidés par un Serge Ibaka en jambes (14 points, 3 contres), continuent de porter leur équipe qui manque toutefois de solutions extérieures. Ça ne semble pourtant pas les handicaper, jusqu’à la moitié du quatrième quart-temps.
Alors qu’elle avait près de 10 points d’avance à l’entrée de la dernière période (66-57), l’équipe espagnole fait face à un Leandro Barbosa totalement fou. Le shooteur profite de rotations défensives ratées et d’un repli douteux pour marquer à tout-va et le Brésil fond sur une Espagne qui ne réagit plus. Sergio Scariolo tarde à faire revenir les frères Gasol dans la partie mais le mal est fait et l’Espagne s’incline dans ce match qu’elle ne voulait sans doute pas gagner. À la France maintenant de lui faire regretter cette défaite, volontaire ou non.