Il a troqué son éternel sourire pour un masque beaucoup moins gai. Dans un vestiaire où seule règne l’agitation des journalistes, Mickaël Piétrus reçoit l’accolade de Kevin Garnett. Puis fait face, les yeux embués.
“C’était le Game 7. Notre but était d’aller en Finale”, explique-t-il. “On a travaillé dur et personne ne nous attendait là. Nous avons travaillé dur et je suis fier de cette équipe, de mes coéquipiers. Nous nous sommes battus pour faire honneur à ce maillot des Celtics et à son passé. On a essayé d’écrire l’Histoire, ce n’est pas arrivé ce soir, mais ça arrivera peut-être demain”.
Mais même lui semble avoir du mal à positiver après ces sept combats intenses qui se terminent par une déception encore plus forte.
“Je ne veux pas regarder en arrière. Quand vous le faites, ça vous fait toujours plus mal. Ce n’est pas la fin. Mon but est toujours de gagner le titre et je vais travailler dur cet été pour que ça arrive. Je ne partirai pas avant d’en avoir eu un. Je n’ai que 30 ans, je suis encore beau”, parvient-il à plaisanter.
Comme il l’a souvent dit, il veut rester à Boston. L’ère du “Big Three” est peut-être terminée, mais le Guadeloupéen se sent bien dans le Massachusetts.
“Doc [Rivers] est comme un père pour moi. Je suis arrivé et il m’a pris sous son aile. Il m’a traité comme son fils. C’est pour ça que je me sentais aussi bien chez les Celtics cette année. Et j’espère être encore sous son aile l’an prochain, et recommencer. Je veux travailler dur pour cette équipe, travailler dur pour Doc parce que j’ai du respect pour lui comme il a du respect pour moi. Parce que c’est tout ce qui compte pour cette franchise : travailler dur”.
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