Joe Dumars, coach des Pistons ?

Rien n’est officialisé et pour être honnête ce n’est même pas une éventualité. Le titre reflète plutôt l’état d’esprit qui régnerait à Detroit, où Michael Curry a perdu semble-t-il le contrôle de l’équipe. « No Control » chantait David Bowie, Curry doit l’écouter en boucle sur son iPod avant chaque entraînement. Ses jours sont automatiquement comptés. Mais le mal est-il vraiment là, comme à Phoenix ?

L’info nous provient du New York Post, aka Starbury Times, et de son fouineur en chef Pete Vecsey. C’est une confidence d’un vétéran de l’équipe à un ami de l’acerbe plume new-yorkaise qui a mis la machine en marche: « Psychologiquement on a perdu confiance en Curry et je ne sais pas comment il pourra la récupérer ». Pire encore, deux autres cadres du vestiaire sont persuadés que Joe Dumars donne ses consignes à un coach qui n’aurait donc pas carte blanche. Contrairement à Flip Saunders, dont franchement quasi personne n’en avait rien à carrer dans le groupe, l’ex-assistant promu chef manquerait donc de l’autorité nécessaire pour gérer un vestaire où les vieux de la vieille estampillés champions 2004 font ce qu’ils veulent. Quand les joueurs n’ont plus confiance dans l’entraîneur, difficile de conserver une unité, surtout quand un Iverson entre dans la danse.

Facile alors de comprendre le manque d’âme de ces Pistons là, à mille lieux des guerriers auxquels étaient habitués les fans depuis 2003. Les Pistons ont perdu leur marque de fabrique, leur produit d’appel. Et avec un Curry aux fraises, la renaissance n’est pas pour demain. Pourquoi Dumars ne vire-t-il pas celui qu’il a couronné ? La similitude avec Phoenix est frappante entre un GM qui a laissé filer quelques joueurs importants et imposant au quotidien pour un coach en mal de crédit, un effectif qui donne l’impression de s’ennuyer sur les parquets et une perte complète d’identité. Un changement de coach peut-il être la meilleure solution ? On en doute, à moins qu’un vrai cador expérimenté ne se pointe remettre de l’ordre.

Un as de la palette comme Jeff Van Gundy par exemple ? L’ancien gourou des Knicks et des Rockets ne dirait pas non, mais dans l’immédiat c’est dans son analyse qu’il voit juste: « Je pense qu’on se rend compte maintenant de l’impact de Billups et aussi de Saunders. C’est le genre de gars dont on se rend compte de l’apport et la valeur quand ils partent. Je pense aussi que les fans des Pistons sont peut-être un peu blasés, à un moment tu ne parviens même plus à profiter de ce que tu as tous les jours, tu ne te rends plus compte. Et les performances de Billups passaient comme normal et routinières. »

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