Après avoir vu Ray Allen manquer 4 de ses 7 lancers-francs, dont deux consécutifs, Juwan Howard avait prévenu.
« Comme je l’ai dit à Norris Cole qui était assis à côté de moi : profites-en car tu ne reverras plus jamais ça. »
Quand on sait qu’Allen n’a manqué que 91 des 1 064 lancers-francs qu’il a tentés depuis son arrivée à Boston, on ne peut qu’approuver.
C’est pourtant après ce match que Doc Rivers avouait envisager de reposer son shooteur et c’est aussi à ce moment là que tout a basculé pour ce dernier.
Le retour de « the routine »
En effet, c’est ce jour là que les Celtics ont autorisé Allen à reprendre sa « routine » d’avant-match. Un rituel que « Jesus » pratique depuis son arrivée dans la ligue et que les dirigeants lui avaient demandé de réduire, voire stopper depuis sa blessure à la cheville.
Résultat, dès le lendemain matin, veille du match 2, Ray Allen avait passé la matinée à s’entraîner seul dans les travées de l’American Airlines Arena.
« On ne sait pas si c’est la bonne solution pour lui, » déclarait alors Doc Rivers à ESPN. « On essaie juste de trouver autre chose. On lui a dit de ne pas shooter, de ne rien faire et ça ne l’a pas aidé. Donc nous lui demandons maintenant de reprendre sa routine et si ça fonctionne, tant mieux. »
Le soir même, Ray Allen enverra les deux équipes en prolongation grâce à un 3-points à 34 secondes de la fin du temps réglementaire.
« Je ne veux pas changer ma mécanique de shoot, » déclarait-il. « Ma technique a toujours été très fiable et efficace depuis de longues années. »
L’esprit de compétition plus fort que la douleur ?
S’il reconnaissait hier ne plus souffrir autant, Ray Allen avoue aussi ne pas avoir supporté d’être traité comme un gamin à qui on apprend à shooter.
Après tout, est-il nécessaire de rappeler qu’il figure à la 32ème place des joueurs ayant réussi le plus de shoots en carrière dans l’histoire de la ligue ?
« Tant de gens m’ont appelé pour me dire ce que je devais faire pour mieux shooter. Je leur disais : ‘Merci du conseil, ça ne fait que 20 ans que je fais ça’. »
Alors qu’il ne dépassait pas les 40% à deux points et les 30% à 3-points lors de ses douze premiers matches de playoffs, Ray Allen affiche 13 points de moyenne à 42.9% au shoot et 38.1% derrière l’arc sur les trois dernières rencontres.
Est-ce dû à une meilleure condition physique, à son mental d’acier ou au fait qu’il ait repris sa routine ?
Probablement un peu des trois mais quoi qu’il en soit, ça fonctionne et c’est tout ce que Boston espérait.