Forcément, quand on vient d’encaisser une défaite de 31 points en playoffs, on a rarement le sourire. C’était le cas des joueurs du Jazz, complètement dépités mercredi soir après la correction subie face aux Spurs.
Au moment d’expliquer la débâcle, il était dur de faire des phrases très longues.
« Embarrassant », lâche Al Jefferson au Desert News. Une soirée « difficile » pour Gordon Hayward. « Un peu démoralisant », du côté de Devin Harris.
Paul Millsap est celui qui arrive à en dire le plus. Même s’il reste sous le choc.
« Je ne peux pas vraiment l’expliquer. Je ne peux spécialement pas l’expliquer ce soir. Ils nous ont botté les fesses. C’est peut-être la pire défaite en playoffs de l’histoire pour nous. Je n’ai jamais rien vu de tel. »
« C’est comme si San Antonio avait passé la vitesse supérieure »
Sensation d’impuissance similaire au moment de parler du 20-0 qui a permis aux Spurs de s’envoler dans le second quart.
« C’est comme s’ils avaient passé une vitesse supérieure, constate Millsap. On a réduit l’écart à cinq. Ils ont fait revenir leur gars et ils ont juste mis le match hors de portée. »
« Ils sont juste une grande équipe, estime Jefferson. Ils ont fait ce qu’ils avaient à faire sur leur terrain. Ils nous ont sauté dessus, ont mis le pied sur notre gorge et n’ont jamais relâché. »
Pour un peu plus d’optimisme, il faut se tourner vers les coaches.
« C’est une défaite très, très dure pour nous, admet Tyrone Corbin. Mais vous savez quoi, ces gars ont simplement fait leu boulot : gagner leurs deux matches à domicile. On doit désormais penser à notre retour à la maison et gagner quelques matches. »
Celui qui relativise le mieux, c’est son homologue vainqueur.
« On a eu une bonne soirée, ils ont eu une mauvaise soirée, résume Gregg Popovich. Ils ont juste eu une très, très mauvaise soirée… Ça nous arrive à tous. »
Au final, le Jazz n’a pas grand chose d’autre à faire que suivre le conseil de Paul Millsap.
« On va laisser ce match ici à San Antonio et passer au suivant. »