Il reste encore deux matches aux Bobcats pour ne pas devenir la pire équipe de l’histoire de la NBA. Avec 7 succès en 64 matches et 21 revers de rang, Charlotte est déjà dans la cercle très, très, très peu prisé des franchises au bilan historiquement cauchemardesque.
Paul Silas et ses troubadours peuvent-ils coiffer l’honnie couronne ? Michael Jordan ne le souhaite pas, évidemment. Mais pour aussi déçu soit-il de cette campagne catastrophique, le propriétaire reste certain d’être « sur la bonne voie ». Il n’entend pas changer de direction et a profité d’un entretien exclusif avec le Charlotte Observer ce mercredi pour répondre aux récentes critiques de Larry Brown sur un entourage béni-oui-oui.
“Dire qu’autour de moi je n’ai que des gens qui me disent oui et ne me remettent jamais en question est complètement faux”, s’érige en faux Sa Majesté. “L’idée que mon entourage ne peut ou veut pas me dire les choses est une aberration. Curtis (Polk, le vice-président) travaille avec moi depuis 20 ans et il n’a jamais eu le moindre souci à me dire non. Rod (Higgins, président des opérations basket) n’a aucun problème non plus pour me dire non. Idem pour Fred (Whitfield, président) alors que Rich (Cho, le GM) est la personne la plus directe et la plus candide qui existe”, se défend Jordan, qui a racheté la franchise en mars 2010 avant de licencier Brown en décembre de la même année.
Confirmant que cette saison était anticipée comme un début de transition, après la décision de se séparer des vétérans Stephen Jackson et Gerald Wallace, Jordan affirme qu’il n’aurait jamais pu imaginer un tel désastre. Mais il reste persuadé de bien fondé de son opération reconstruction.
“Je tiens à préciser qu’on n’a pas fait exprès de perdre pour la draft. On savait que cette saison allait être difficile mais pas à ce point. On a dû faire jouer nos rookies Bismack et Kemba alors qu’ils n’étaient pas prêts à assumer ces responsabilités. On a dû faire des choix difficiles, comme se séparer de Boris (Diaw) et nos jeunes talents n’ont pas répondu comme on l’espérait aux attentes. Mais cela ne m’éloigne pas du plan qui est le nôtre. Je continue de penser que sur le plan business, on a pris de bonnes décisions depuis mon arrivée”.
Avec 25% de chances d’hériter du premier choix de draft, et donc de signer Anthony Davis, et 20 millions en dessous du cap pour recruter des free agents, Charlotte peut envisager le futur avec optimisme. Et Jordan sait déjà qu’il ne sera jamais jugé comme les 29 autres propriétaires de la ligue, statut oblige.
“J’accepte d’être scruté et observé plus que les autres, et d’être jugé sur d’autres critères que les autres”. Mais qu’on s’en prenne à son staff, ça il ne l’accepte pas. “On les juge beaucoup trop sévèrement, ils font tous du bon boulot. Peut-être que Larry n’a pas digéré ma décision de ne plus travailler ensemble. Mais je l’ai prise après une discussion en tête à tête avec lui”.