C’est un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître. Alors que la NBA multiplie les changements de formules pour tenter de sauver le All-Star Game, ce fut autrefois un vrai rendez-vous…
Les matches sans défense avec des scores incroyables et des actions de concours nourrissaient les regrets de ceux qui avaient eu la chance de voir des rencontres sérieuses. Comme ce fut le cas dans les années 1990 ou il y a maintenant vingt-quatre ans, jour pour jour, le 11 février 2001 à Washington.
Dikembe Mutombo l’avait parfaitement résumé après ce match de légende : « C’est mon septième All-Star Game et jamais je n’avais vu une telle intensité. C’était comme un match pour gagner le titre. »
Du spectacle, de l’intensité et du suspense
La grande force de cette rencontre, outre son scénario, c’est son équilibre entre la défense, qui fut présente du début à la fin, et la qualité des actions.
Allen Iverson a régalé avec des finitions près du cercle, quand Vince Carter s’était offert le dunk du match avec un 360° ligne de fond. Sans oublier la connexion entre Kevin Garnett et Kobe Bryant au alley-oop.
L’Ouest dominera dès le début (11-0 pour commencer) et ne lâchera (presque) jamais son avance. L’écart montera même à 21 points en deuxième mi-temps, laissant penser que les débats étaient pliés. Puis, sous l’impulsion d’Iverson, de l’impact de Mutombo en défense et de Stephon Marbury, qui frappe deux fois à 3-pts, l’Est va remonter.
Kobe Bryant prend les choses en main pour l’Ouest et répond à chaque fois à Allen Iverson et Stephon Marbury. La star des Lakers offre le dernier shoot à Tim Duncan, mais c’est trop court. Chris Webber, après un rebond offensif, essaye bien de sauver cette tentative, néanmoins le buzzer avait déjà retenti.
Après ce dernier quart-temps mémorable, remporté 41-21 par les hommes de Larry Brown, et ces ultimes minutes étouffantes mais réjouissantes, l’Est s’impose 111-110 et Allen Iverson, 25 points dont 15 dans ce dernier acte, est sacré MVP de la partie.