Même s’il ne lâche rien de vraiment croustillant, la conversation entre Kristaps Porzingis et JJ Redick sur le passage du Letton à Dallas est assez intéressante, notamment entre les lignes.
Arrivé blessé dans le Texas en janvier 2019, la première « licorne » devait former le duo du futur avec Luka Doncic.
Un rôle mal défini par Rick Carlisle ?
Mais trois ans plus tard, il était bazardé aux Wizards (contre David Bertans et Spencer Dinwiddie), son association avec le Slovène n’ayant pas produit grand-chose, si ce n’est deux éliminations au premier tour des playoffs…
« C’est un mélange de plein de choses. C’est un gros mélange » sourit aujourd’hui Kristaps Porzingis sur cet échec à Dallas. « La maturité, c’est certain, et je parle des choses que j’aurais pu faire différemment. Et puis je n’étais pas tellement dans les stats avancées et les chiffres. Si quelqu’un m’avait, à ce stade de ma carrière, présenté les choses de la bonne façon. ‘C’est ce qu’on doit faire. C’est ce qu’on attend de toi. C’est comme ça que tu seras plus efficace’. Si on m’avait mieux expliqué les choses, ça aurait sans doute fait une différence. »
À l’époque, Rick Carlisle répétait pourtant que Kristaps Porzingis n’était pas efficace poste bas, et que c’est donc pour ça qu’il l’utilisait en « catch-and-shooteur ». Mais le Letton était peut-être trop immature pour l’entendre.
JJ Redick, qui a passé quelques mois à Dallas auprès du duo européen, rapporte ainsi une anecdote intéressante sur la dynamique de Rick Carlisle avec ses deux jeunes stars.
L’importance de la dynamique
À Memphis, alors qu’il sort Luka Doncic pendant un temps-mort, le Slovène maugrée, s’agace dans sa barbe et s’éloigne du groupe. Le coach demande alors aux joueurs restants d’arrêter de se comporter « comme des bébés ». Kristaps Porzingis s’étonne alors que son coach ne le dise pas directement à Luka Doncic, qui s’était éloigné. Rick Carlisle crie alors à ce dernier d’arrêter également de se comporter comme un bébé…
Globalement, on comprend que Kristaps Porzingis s’agaçait de son rôle dans l’attaque de Dallas, à l’image de cette ultime série de playoffs face aux Clippers, où il en avait été réduit à un rôle de shooteur dans le « corner ».
« Il faut que les rôles soient clairs » conclut-il. « C’est important que la dynamique soit bonne, sur et hors du terrain. Honnêtement, ce n’est pas si dur, à partir d’un certain âge. Quand on est jeune, on veut prouver ceci ou cela. Mais quand on vieillit, on se dit qu’on veut seulement gagner, qu’on est prêt à tout faire pour y parvenir. Ce n’est pas si compliqué. On le complique, lorsque les egos s’en mêlent, mais il s’agit juste de simplifier les choses. »