Le 15 mars, c’était la date « parfaite ». Un match à domicile pour les Blazers, diffusé sur le réseau national, face à une grosse écurie de l’Ouest, les Rockets. La parfaite occasion de tourner la page d’une année complète d’absence, quasiment jour pour jour, à cause d’une grave blessure à la jambe pour Jusuf Nurkic.
Dans une récente interview, le Bosnien raconte comment le choix de cette date s’est fait. « En fait, je suivais ma rééducation et j’essayais de me concentrer sur le quotidien, » se souvient l’intérieur. « Lors du dernier examen avec les médecins, mes agents et, bien sûr, la franchise, on a regardé le calendrier. ‘Cette date-ci ?’ Et je me suis dit : ‘Et celle-là ?’ Alors on a choisi ce match, c’était parfait. »
Parfait également en termes d’horaires car jouer le dimanche, c’est jouer beaucoup plus tôt qu’à l’accoutumée. Ainsi ses fans en Bosnie-Herzégovine, qui à l’instar des Français ont 9 heures de plus qu’à Portland, auraient pu profiter de ce décalage horaire favorable pour suivre son retour. « Je devais voir ce qu’il en était avec mes compatriotes. C’était parfait pour eux aussi car il était 20h30 pour eux. Donc tout était bien planifié. »
Mais épidémie de corovanirus oblige, ce grand retour de Jusuf Nurkic n’a pas eu lieu. Le pivot raconte que quelques jours avant l’annonce de la suspension, il n’avait qu’une obsession en tête : jouer ce match. « Bien sûr, il y avait des rumeurs autour de l’absence des fans en salle et le début du coronavirus mais je me disais simplement : ‘Laissez-moi jouer un match avec les fans, puis je verrais le reste’. »
D’autant que selon lui, « c’était vraiment le bon timing » car son équipe était « sur la bonne voie pour faire les playoffs ». Occasion manquée pour Jusuf Nurkic et les Blazers qui doit encore patienter plusieurs semaines, voire plus, avant de retrouver les parquets. S’ils peuvent les retrouver cette saison…