Trey Burke : « Je devais me regarder dans le miroir et voir les choses en face »

Revenu en NBA par la petite porte, Trey Burke n’a pas mis longtemps à retrouver sa patte offensive. L’ancien 9e choix de la draft 2013 vient effectivement de planter 42 points, plus 12 passes à peine deux mois et demi après son retour dans l’élite.

Malgré des offres du Thunder, des Rockets et des Pelicans, Trey Burke a fait le choix de passer par la case G-League. Et à Westchester, il n’a pas fait semblant à 27 points, 5 passes et 2 interceptions de moyenne, avec un solide 42% à trois points.

Elu MVP du mois de décembre de la ligue de développement, il a rejoint les Knicks dans la foulée. Un plan rondement mené. 

« Je ne voulais pas de contrats two-way »

« Beaucoup de gens ne le savent pas mais j’ai choisi cette route », assure-t-il sur CBS. « J’avais quelques opportunités avant la saison, mais en fin de compte, je ne voulais pas de contrats two-way. Je préférais encore descendre en G-League et recréer mon empreinte, sur et en dehors du terrain. Montrer aux équipes ce que je peux faire si j’ai l’occasion de gérer l’équipe. »

Tombant lentement mais sûrement aux oubliettes dans l’Utah avec une production offensive décevante et une présence défensive aléatoire, trey Burke a fait le choix très mature de manger son pain noir pour mieux rebondir.

« Dans une carrière, on a pas mal d’années pour pouvoir vraiment établir son identité. Et même si on est mis dans une case, ce qui m’est arrivé sur ces trois premières années avec l’étiquette de role player, de remplaçant, on peut toujours changer les choses. Mais ça doit toujours venir de soi. Tout part de tes habitudes, et de ton sérieux pour changer. J’en suis à ce point. Je ne suis pas un role player. J’ai encore du pain sur la planche mais je pense être un titulaire en NBA. Je crois que je peux devenir un All-Star. Je crois à tout ça dans mon coeur. »

Avec des coups de chaud comme celui-ci à Charlotte, Trey Burke a effectivement rappelé qu’il a le talent offensif pour s’imposer en NBA. Avec ses tresses, son bandeau et son manchon, il rappelle évidemment les grandes heures d’Allen Iverson, son idole. Mais Trey Burke veut être un vrai combo-guard. Pas seulement un scoreur.

« Je suis naturellement un créateur de jeu. On me demande souvent si je suis plus meneur ou arrière. Je pense que je suis les deux, un combo en gros. Je pense que je peux faire tourner une équipe. Quand il y a eu de la friction avec les fans, je pense que c’était ça. Et c’était de ma faute. Quand j’y repense après coup, c’était de ma faute car j’ai changé ma façon de jouer pour faire ce que les fans me demandaient de faire. Mais ça ne devrait jamais se passer comme ça. »

« Ce Trey Burke était très distrait, j’avais 19 ans »

Alors que s’est-il passé ? Pourquoi sa carrière a-t-elle déraillé de la sorte ?

« Ce Trey Burke était très distrait. J’avais 19 ans. Maintenant, je suis marié, je suis à la maison et je ne me soucie plus de trucs que beaucoup de joueurs cherchent. »

Posé dans sa vie privée, Trey Burke est désormais un vrai pro. Il a fait son auto-critique et il en récolte désormais les fruits.

« Je devais me regarder dans le miroir et voir les choses en face. Je devais arrêter de me mentir en disant que je devrais être ici ou là quand je ne faisais pas le nécessaire pour y arriver. Par le passé, j’ai connu beaucoup de déception et de frustration mais je savais que ça allait changer. Je suis fier d’avoir réussi à revenir. J’ai vécu le pire du pire après avoir été un haut choix de draft mais maintenant, ce n’est que du positif. »

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.