EuroBasket 2017 : la preview complète du groupe de la France

L’EuroBasket 2017 démarre à partir du 31 août, dans quatre pays : la Finlande (groupe A), Israël (groupe B), la Roumanie (groupe C) et la Turquie (groupe D), avant que les pays qualifiés pour les phases finales ne se retrouvent en Turquie.

Basket USA sera sur place pour suivre les Bleus à Helsinki et, logiquement, à Istanbul. Médaillée de bronze lors du dernier Euro, la troupe de Vincent Collet doit désormais gérer l’après-Tony Parker avec un groupe qui a des armes pour aller chercher une médaille. Gros plan d’abord sur le groupe A, où les tricolores vont croiser des équipes qu’ils connaissent bien.

FRANCE ****

LE JOUEUR À SUIVRE

Nando De Colo. Même si le retour d’Evan Fournier est précieux pour les Bleus, Nando De Colo s’impose comme le patron de l’équipe après la retraite de Tony Parker.

Parmi les meilleurs joueurs d’Europe, le Ch’ti est en effet au coeur du système de Vincent Collet, après avoir été élu dans le meilleur cinq de la compétition, lors de l’Euro 2015.

FORCES ET FAIBLESSES

Avec les retraites de Florent Pietrus, Mickaël Gelabale et les absences de Rudy Gobert, Ian Mahinmi et Nicolas Batum, le socle défensif qui a fait la force des Bleus depuis plusieurs années est cette fois beaucoup moins stable. La France peut-elle tenir le choc en défense, comme elle a su le faire lors des moments importants de ses plus belles campagnes ? Ce sera une question essentielle, tout comme la production du secteur intérieur, les tricolores n’ayant pas de joueur dominant sous le cercle.

En contrepartie, le trio Thomas Heurtel – Nando De Colo – Evan Fournier offre une force de frappe offensive de premier plan. Plus forte en attaque, et avec un jeu peut-être plus équilibré que sous l’ère Tony Parker, l’équipe de France va néanmoins avoir besoin de trouver un équilibre entre attaque et défense, mais aussi entre extérieur et intérieur.

Les absents : Rudy Gobert, Nicolas Batum, Ian Mahinmi, Timothé Luwawu-Cabarrot…

LE BILAN EN PRÉPARATION

6 victoires – 2 défaites
681 points marqués
590 points encaissés
+91

RÉSULTAT AU DERNIER EURO

Médaille de bronze

GRÈCE ***

LE JOUEUR À SUIVRE

Georgios Printezis. On attendait Giannis Antetokounmpo mais les problèmes physiques de l’ailier, sans doute mélangés à une volonté des Bucks de le reposer, privent la Grèce de sa nouvelle star. En son absence, le duo Nick Calathes – Ioannis Bourousis sera essentiel mais c’est sans doute l’impact de Georgios Printezis qui sera déterminant pour la Grèce si elle veut viser haut. Membre de la meilleure équipe de l’Euroligue cette saison, l’ailier fort de l’Olympiakos est une vraie force poste bas.

FORCES ET FAIBLESSES

Malgré l’absence du « Greek Freak », la Grèce dispose d’un effectif solide, avec des joueurs principalement issus des deux clubs phares du pays, le Panathinaikos et l’Olympiakos. Autour de son trio Nick Calathes – Ioannis Bourousis – Georgios Printezis, le coach Kostas Missas dispose en plus de la génération qu’il a portée au titre européen U20 en 2009 (Vangélis Mantzaris, Kostas Sloukas, Kostas Papanikolaou, Nikos Pappas…).

Une belle brochette de joueurs rompus aux gros matchs FIBA qui n’a pourtant pas rassuré en préparation. Les atermoiements autour de Giannis Antetokounmpo obligent à redistribuer les rôles, la Grèce devant retrouver de la fluidité offensive.

Surtout l’équipe doit également mettre en place une solidité défensive, les joueurs hellènes ayant affiché d’inquiétantes lacunes dans ce domaine lors de la préparation…

Les absents : Giannis Antetokounmpo, Kostas Koufos…

LE BILAN EN PRÉPARATION

5 victoires – 3 défaites
641 points marqués
581 points encaissés
+60

RÉSULTAT AU DERNIER EURO

Cinquième place

SLOVÉNIE ***

LE JOUEUR À SUIVRE

Luka Doncic. Pour sa dernière compétition internationale, Goran Dragic aura sans doute à coeur de briller lors de cet Euro. En naturalisant Anthony Randolph, la fédération slovène lui offre d’ailleurs un renfort de poids, mais c’est le prodige Luka Doncic qui sera particulièrement surveillé. Alors qu’il a fêté ses 18 ans, il s’est déjà imposé au Real Madrid et a brillé en préparation, s’imposant comme une des grandes attractions de l’Euro.

FORCES ET FAIBLESSES

Avec Goran Dragic et Luka Doncic, la Slovénie dispose d’un duo de talent, qui peut créer pour les autres membres de l’équipe. Grâce à la naturalisation d’Anthony Randolph, l’équipe possède également un soutien intéressant pour Gasper Vidmar sous le cercle.

Comme souvent avec la Slovénie, des questions se posent sur la défense, l’équipe n’étant jamais trop tournée vers ce côté du terrain.

De plus, derrière un solide cinq majeur, l’effectif slovène se repose ensuite sur des joueurs plus limités, ce qui risque de poser problème face aux grosses nations. L’équipe d’Igor Kokoskov va sans doute devoir beaucoup s’appuyer sur ses stars, notamment lors des matchs à élimination directe, pour obtenir la médaille tant convoitée par Goran Dragic.

Les absents : Zoran Dragic, Alen Omic, Jaka Klobucar…

LE BILAN EN PRÉPARATION

5 victoires – 3 défaites
652 points marqués
607 points encaissés
+45

RÉSULTAT AU DERNIER EURO

Neuvième place

POLOGNE ***

LE JOUEUR À SUIVRE

Mateusz Ponitka. Marcin Gortat officieusement à la retraite et Maciej Lampe forfait de dernière minute, la Pologne entre dans un nouveau cycle et c’est Mateusz Ponitka qui s’est imposé comme le joueur clé du groupe durant la préparation. Le futur ailier de Tenerife devrait avoir de grosses responsabilités dans un groupe qui doit retrouver des repères.

FORCES ET FAIBLESSES

Grâce à son duo Mateusz Ponitka – Przemyslaw Karnowski, issus de la génération 1993 qui a décroché l’argent aux Mondiaux U17 en 2010, la Pologne peut nourrir quelques ambitions, avec A.J. Slaughter, Adam Waczynski et Damien Kulig pour les entourer.

Néanmoins, la refonte du secteur intérieur et l’absence imprévue de Maciej Lampe compliquent forcément les choses pour la Pologne, qui a beaucoup joué en préparation afin de trouver de nouveaux automatismes. Si la logique est respectée, l’équipe de Mike Taylor devrait prendre une des quatre premières places de la poule. Mais il semble difficile de viser beaucoup plus haut qu’un huitième ou un quart de finale pour ce groupe.

Les absents : Marcin Gortat, Aleksandar Czyz, Maciej Lampe…

LE BILAN EN PRÉPARATION

7 victoires – 4 défaites
862 points marqués
807 points encaissés
+55

RÉSULTAT AU DERNIER EURO

Neuvième place

FINLANDE **

LE JOUEUR À SUIVRE

Lauri Markkanen. Petteri Koponen reste le joueur emblématique de l’équipe mais le meneur du FC Barcelone souffre depuis le printemps d’une blessure à la main et n’est revenu que tout récemment avec l’équipe nationale. Durant la préparation, c’est donc le rookie des Bulls, Lauri Markannen, qui s’était ainsi imposé comme la principale arme offensive de l’équipe, avec un dernier match à 26 points face à la Russie.

FORCES ET FAIBLESSES

À domicile, la Finlande aura le soutien de son public pour s’extirper des poules, comme en 2015. Grâce à l’avantage de jouer à la maison et aux qualités de shooteur de Petteri Koponen ou de Lauri Markkanen, les Finlandais peuvent tout à fait s’offrir deux ou trois victoires dans cette première phase, surtout s’ils peuvent profiter de l’euphorie et de ces périodes d’adresse à 3-points insolente qui font leur force.

Le problème, c’est que la troupe d’Henrik Dettman vit et meurt par le shoot extérieur, sans briller défensivement. En préparation, ils ont comme d’habitude lâché énormément de points, ne remportant qu’un match, face à la Turquie. Comme lors des compétitions précédentes, la Finlande essaiera donc de s’en sortir en misant sur son shoot. Mais même à domicile, ça risque d’être compliqué dans un groupe plus dense qu’en 2015.

Les absents : Ville Kaunisto, Hanno Mottola, Antero Lehto…

LE BILAN EN PRÉPARATION

1 victoire – 7 défaites
628 points marqués
697 points encaissés
-69

RÉSULTAT AU DERNIER EURO

Neuvième place

ISLANDE *

LE JOUEUR À SUIVRE

Martin Hermannsson. Avec 8 joueurs de l’équipe qui évoluent dans le championnat national, les adversaires de l’équipe d’Islande vont sans doute découvrir une bonne partie de l’effectif. Martin Hermannsson est lui connu des Bleus puisqu’il avait rejoint Charleville-Mézières l’an passé et qu’il évoluera l’an prochain à Chalons-Reims.

FORCES ET FAIBLESSES

Si Martin Hermannsson s’est imposé comme l’arme offensive n°1 de l’équipe en préparation et que le jeune pivot Tryggvi Hlinason a montré de belles choses, le problème de l’Islande réside principalement dans son manque de talent intrinsèque. Sans joueur de premier plan en Europe ou en NBA, l’équipe va souffrir et peut simplement espérer arracher un match dans la compétition. Histoire de ne pas finir Fanny, comme ce fut le cas lors de l’Euro 2015, pour la première participation de son histoire à la compétition.

Les absents : Jakob Sigurdarson, Helgi Magnusson…