De « Capitaine Clutch » à « chef d’orchestre », Mike Conley réalise sa meilleure saison en carrière

C’est l’histoire de sa carrière. Mike Conley a beau enchaîner les performances de qualité avec une régularité de métronome, le meneur des Grizzlies est constamment snobé. Pour les All-Star Game, pour les récompenses de fin d’année, il est désormais habitué à cette anonymat dans le Tennessee. 

Avec LeBron, CP3 et Russ dans un club fermé

Signé pour 153 millions de dollars sur cinq ans (le plus gros contrat de l’histoire du sport américain), Mike Conley a pourtant répondu présent et parfaitement assumé ses responsabilités. À 21 points, 6 passes et 3 rebonds de moyenne, le n°11 des Grizzlies a tout simplement bouclé sa meilleure saison en carrière, avec en bonus, ses meilleurs pourcentages aux tirs : 46% aux tirs dont 41% à trois points.

« Il est phénoménal », avance son coéquipier Tony Allen dans USA Today. « Il est l’un des cinq meilleurs meneurs de la ligue. Il est clairement du calibre All NBA, et il l’a montré. »

Surnommé « Captain Clutch » par le passé, il est désormais plus connu sous le sobriquet du « Conductor ». Car le garçon est devenu le parfait chef d’orchestre de son équipe… et pas seulement dans les fins de match. Du début à la fin.

Devenu le meilleur scoreur de la franchise de Memphis, rejoignant également LeBron James, Chris Paul et Russell Westbrook dans un « Big Four » très exclusif parvenu à cumuler 10 000 points, 4 000 passes et 1 000 interceptions (depuis 2007-08), Mike Conley est entré dans la cour des Grands. Après une soirée à 36 points face aux Pacers, Paul George atteste.

« On l’a laissé orchestré toute l’attaque et il a trouvé ses marques tôt dans le match. C’est un lance-flammes. Une fois qu’il est chaud, c’est déjà trop tard. »

« Je savais que j’étais attendu au tournant »

Son nouveau coach, David Fizdale, est rapidement tombé sous le charme de son meneur d’hommes.

« Il a vraiment pris son rôle de leader à bras le corps et il est encore monté d’un cran dans son agressivité. Il est vraiment le ciment de notre équipe, il est le liant entre nous tous. Et il le fait sans aucun égo. »

Sur quinze de ses matchs à 30 points ou plus en carrière, dix sont arrivés cette saison. Mike Conley s’était préparé à toutes les critiques après avoir signé son gros contrat.

« Je savais que les gens m’attendraient au tournant. Je savais qu’il y avait tous ces doutes mais je me suis simplement occupé du positif qui pouvait en sortir. Je me sens plus fort d’avoir surmonté la pression de ce contrat et d’avoir eu l’opportunité et la responsabilité de mener cette équipe. »

Désormais, Mike Conley et les Grizzlies vont devoir se relever les manches pour les playoffs. Face à eux se dressent les Spurs pour un duel fratricide entre Pau et Marc Gasol. Mais surtout une nouvelle occasion pour Mike Conley de prouver à ses détracteurs qu’ils ont eu tort de mettre son talent (et son travail) en doute…

Sa performance au « lance-flammes » face à Indy

https://www.youtube.com/watch?v=_zkD1eG8Hdo