MVP du dernier Rising Stars Challenge, avec une note salée à 36 unités, Jamal Murray n’a pourtant pas connu des débuts faciles en NBA.
Le phénomène canadien de Kentucky a effectivement raté ses 17 premiers tirs avec les Nuggets et a dû attendre son cinquième match pour en réussir un ! De quoi secouer la confiance d’un joueur qui n’en manque pourtant pas…
« Une fois que j’ai réussi mon premier tir, tout est rentré dans l’ordre », se souvient-il sur NBC Sports. « Ça a été très compliqué pour rentrer ce premier car je réfléchissais trop, et ma confiance était en baisse à force de rater alors que je suis attendu comme un scoreur. J’ai toujours été encouragé par mes coéquipiers et les coachs. Et ça a fini par rentrer. »
Un meneur encore en formation
Encore inconstant, normal pour un rookie, Jamal Murray (9 points, 2 rebonds, 2 passes en moyenne) a néanmoins bien redressé la barre depuis cette entrée en matière délicate. Il s’est peu à peu fait au jeu NBA.
« Je dois encore m’habituer à l’impact physique du jeu. Les gars sont bien plus costauds et athlétiques, ce sont des adultes ! Il faut s’adapter et continuer à travailler en musculation, s’habituer à tout ça. »
Au coeur du nouveau projet de reconstruction, au même titre que Nikola Jokic, il apprend encore les rudiments du métier de meneur. Mais Mike Malone apprécie déjà énormément sa polyvalence et sa volonté de prendre les tirs qui valent chers.
« J’aime jouer en tant que meneur, pour organiser l’équipe, lire l’action et faire le jeu. J’essaie de gagner la confiance du coach pour qu’il me responsabilise en fin de match. J’aime bien tout faire au poste 1. J’aime scorer, j’aime passer, j’aime quand l’équipe tourne bien et joue collectivement. »
À la lutte pour les playoffs avec, dans l’ordre, les Kings, les Wolves, les Blazers, les Mavs et les Pelicans, Jamal Murray et Denver ont les cartes en main pour y arriver. Actuellement huitièmes et qualifiés, les Nuggets comptent trois succès d’avance sur leurs premiers poursuivants. Un avantage, mais maigrelet…
« Notre objectif est d’aller arracher cette 8e place. On doit rester constant et faire les playoffs. On doit rester à un haut niveau car il y a beaucoup de bonnes équipes à l’Ouest. Ça ne sera pas facile. »
Un meneur très ambitieux
À seulement 20 ans, depuis quelques jours seulement, Jamal Murray présente en tout cas une marge de progression des plus alléchantes pour les Nuggets et leurs fans. Encore frêle physiquement, le rookie doit également apprendre à faire les bons choix, que ce soit à la passe ou en adresse en général (38%). Des défauts corrigibles avec l’expérience.
Et puis, il a ce petit quelque chose qui nous rappelle un autre meneur ambitieux et précoce. Comme Tony Parker en son temps en France, Jamal Murray nourrit de très grandes ambitions pour son équipe nationale qui peut désormais compter sur un très gros réservoir de talent… qu’il faut exploiter.
« C’est un de mes gros objectifs : je veux faire les Jeux Olympiques et essayer de faire un résultat au passage. Mais chaque opportunité qui me sera donnée [en sélection, ndlr], je la saisirai. »
Avec la génération dorée de Canadiens qui déferlent sur la NBA, Andrew Wiggins en tête d’affiche, Jamal Murray a plus d’une idée derrière la tête pour la sélection à la feuille d’érable. La dernière fois que le Canada participait aux Jeux Olympiques, en 2000 à Sydney, Jamal Murray avait 3 ans.
Et l’équipe menée par Steve Nash était tombée sur les Bleus, en route pour une historique médaille d’argent…
https://www.youtube.com/watch?v=pC49lGJ1Ic8