Devant un Thunder diminué avec seulement neuf joueurs sur le parquet, les Blazers s’imposent 106-89 grâce aux 27 points de LaMarcus Adridge et aux 23 de Wesley Matthews. En revanche, le score est en trompe-l’oeil puisque longtemps, les hommes de Terry Stotts sont tombés sur un os, nommé Russell Westbrook. Durant trois quart-temps, le meneur a porté son équipe sur le parquet de Portland, mais la densité de l’effectif adverse a eu raison de son coup de folie (38 points à 11/26, 6 passes).
Russell Westbrook agressif d’entrée
C’est dans un Moda Center excité de retrouver la NBA que les deux équipes ont entamé le match. Très rapidement, le meneur d’Oklahoma City donne le ton par son agressivité. Après un premier lay-up manqué, le meneur se suit au rebond offensif et score ses premiers points de la saison 2014/15, suivi de peu par un nouveau lay-up acrobatique. Le joueur du Thunder n’est pas tout seul à vouloir bien faire puisque LaMarcus Aldridge prend les choses en main pour Portland. L’ailier-fort prouve dès le début qu’il est un des meilleurs shooteurs à son poste, en volant la balle à Ibaka puis en scorant derrière l’arc sur transition. Offensivement, il prend à plusieurs reprises le meilleur sur l’opposition qu’elle s’appelle Serge Ibaka ou Nick Collison (15 pts en 1er quart-temps), soutenu par Wesley Matthews également en réussite. Seulement, Westbrook a déjà fait un chantier face à la défense en bois des Blazers. Inarrêtable, il créé un écart de huit points en faveur de son équipe à trois minutes du match, et à sa sortie, Sebastian Telfair gère bien, d’autant que l’inattendu Lance Thomas est là pour scorer (10 pts durant les douze premières minutes). Le Thunder est devant 34 à 29.
Portland trop naïf en défense
Sous l’impulsion du battant Robin Lopez, Portland recolle lors des premières minutes du second quart-temps, mais malgré plusieurs tentatives au tir, l’adresse fuit les locaux. Pendant ce temps, Westbrook reprend son rythme et continue d’enfoncer Damian Lillard, en grosse difficulté ce soir (10 pts à 3/10). Toujours dans l’extravagance, le coéquipier de Kevin Durant, spectateur sur le banc de touche avec sa botte de protection, fait tout pour Oklahoma City, parfois à outrance, mais cela fonctionne. À 2 minutes de la pause, il prend la ligne de fond, servi par Collison, et inscrit son 24e point du match, puis le 26e à deux dixièmes du buzzer sur un dunk ravageur en transition face à une défense de Portland trop naïve. Les hôtes sont derrière, malmenés à domicile : 54-49.
Nicolas Batum s’éveille, et les Blazers suivent
Le retour des vestiaires continue de torturer les Blazers. Serge Ibaka bâche violemment Aldridge et le Thunder reprend sa course en transition avec Westbrook pour Andre Roberson au dunk. À 10:20, Oklahoma City a pris neuf points d’avance. C’est le moment choisi par Damian Lillard et Nicolas Batum pour retrouver un peu d’adresse. Les Blazers poussent, mais leurs adversaires du soir sont résistants. L’ailier français se montre notamment plus entreprenant et sonne la révolte. Avec dix points à son actif, il permet à son équipe de revenir à hauteur du Thunder, en dépit d’un Westbrook en réussite. Seulement, ce dernier commence à se sentir bien seul, et Scott Brooks trouve peu de solutions alternatives. Après douze minutes de jeu, son équipe est toujours en tête (77-75), mais le passing game des Blazers a retrouvé des couleurs.
Une ultime période de feu pour le Moda Center
De nouveau en confiance chez eux, ces derniers reprennent du rythme. Wesley Matthews entame l’ultime période par un tir derrière l’arc pour reprendre la main sur le match, suivi par Lillard dans la même position que son game-winner du match 6 au premier tour des playoffs. Rapidement, les Blazers prennent un écart non négligeable, et l’euphorie du public aide. De plus, la défense du Thunder prend l’eau, comme l’atteste ce dunk opportun de Robin Lopez, plus rapide que Perkins et seul sous les panneaux à 8:30. Malgré Ibaka, contesté mais héroïque pour détourner les tirs, les joueurs de Portland trouvent des solutions dans le collectif et la défense revit. Le public exulte à plusieurs reprises, notamment lors de l’alley-oop élégant de Nicolas Batum pour LaMarcus Aldrige à 5 minutes de la fin du match. Le Français s’est transformé en playmaker et crée à plusieurs reprises des décalages, notamment concrétisés par son ami Wesley Matthews à trois-points. Esseulé, Russell Westbrook n’a plus la force et retombe dans ses travers. Portland conclut après avoir scoré 31 points (à 12 !) dans l’ultime quart-temps.
Que ce fut dur mais la victoire est belle pour débuter la saison. En dépit des difficultés éprouvées par Damian Lillard, les autres cadres ont répondu présents et Portland a prouvé que l’acquisition de Steve Blake et Chris Kaman était loin d’être anodine pour la profondeur de banc. L’ensemble est très prometteur pour les basketteurs de l’Oregon.