Samuel Dalembert, le pivot Haïtien des Sixers s’est rendu mardi en Haïti pour retrouver sa famille et apporter son soutien aux victimes du terrible tremblement de terre qui a frappé l’île la semaine dernière.
C’est Andy Jasner de nba.com qui nous relate le court voyage et le retour de Dalembert. Un séjour empli d’émotion pour l’intérieur des Sixers, qui ne peut cacher son émotion.
D’un commun accord avec ses dirigeants, le grand Sam a quitté les Etats Unis après la défaite de lundi soir face aux Wolves (108-103 après prolongations), pour rejoindre le pays où il est né.
« Je n’ai jamais rien vu de pareil. On a amputé la jambe de quelqu’un devant moi. Les moustiques et les mouches sont partout. Les chirurgiens n’ont pas d’endroit pour opérer et ils croulent sous les patients ».
Après ce bref séjour, Dalembert a quitté Haiti mercredi matin, et on l’a vu passer la porte du Wachovia Center de Philadelphia à 19h00. Quelques minutes plus tard, il était en tenue sur le parquet pour disputer l’entre-deux initial face à Portland. Malgré la défaite, il a livré une bonne partie : 10 pts et 15 rbds, mais son esprit est à quelques milliers de kilomètres de là.
Afin d’aider les survivants de la catastrophe, Dalembert a fait un don de 130 000 dollars à l’UNICEF. Une grosse goutte d’eau alors que son pays natal a besoin d’un océan de vivres et d’aides.
« Je sais que je ne vais pas sauver le pays. Mais je sais que je peux sauver de nombreuses vies et améliorer un peu la vie de certains ».
Le joueur prévoit de retourner sur place prochainement, espérant récolter et apporter près de 250 000 dollars supplémentaires pour aider son pays ravagé.
Les larmes aux yeux il déclare :
« Nous tenons bon. Cela te dit beaucoup sur nous. Prends le cas des chirurgiens qui n’ont pas de salles adéquates pour travailler. Oublie ça. Ces gens sont forts, même si c’est une grosse épreuve qui nous arrive. Quelqu’un n’avait pas de quoi boire. Je lui ai donné une bouteille d’eau que j’avais dans mon sac. Il était tellement reconnaissant. Regardez ce que ces gens traversent ».
Louis Williams, l’arrière des Sixers, témoigne de son admiration pour son coéquipier :
« Je ne sais pas si j’aurais pu faire ce que Sam vient de faire ».
Dalembert conclut :
« J’ai essayé de rester fort. J’ai vraiment essayé. C’était vraiment dur pour moi, trop d’émotions. Je ne peux pas sauver le pays entier, mais je vais faire tout ce que je peux ».
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