Tremblement de terre en Haïti : le témoignage de Sam Dalembert

Avant la rencontre entre les Sixers et les Knicks, le speaker du Wachovia Center a demandé à respecter une minute de silence en hommage aux victimes du tremblement de terre en Haïti.

Bien sûr, cette décision était liée à la présence de Samuel Dalembert dans les rangs des Sixers.

Né en 1980 à Port-au-Prince, le grand Sam y a vécu jusqu’à l’âge de 14 ans, avant de rejoindre ensuite Montreal où il a effectué ses premiers dribbles.

Comme Olden Polynice, autre Haïtien passé par la NBA, Dalembert est sans nouvelle d’une grande partie de sa famille, et seuls son père et sa soeur ont pour l’instant réussi à le joindre.

« Mon père, qui travaille au gouvernement, m’a envoyé un email. Tout est OK. La maison a pris un coup mais ma soeur et mon père vont bien. J’ai essayé de contacter d’autres membres de ma famille, dont mon frère, en vain. Je pense qu’il faudra attendre que la situation se soit stabilisée pour avoir plus de nouvelles » explique le pivot des Sixers dans le Philadelphia Daily News.

Aujourd’hui multi-milionnaire, Dalembert n’a jamais oublié d’où il venait, et il raconte son engagement et la force de son peuple.

« Je ferai tout ce que je peux. Je donnerai le maximum d’argent possible pour aider. J’encourage tout le monde à sortir et à donner pour aider à nourrir tous ces gens. Il est frustrant pour moi de ne pas pouvoir en faire plus. C’est comme si j’étais dans une cage. Mais nous sommes des gens forts. Peu importe ce qui se passe, nous garderons le sourire et ferons tout pour rester heureux ».

Malgré cet optimisme, Dalembert ne peut s’empêcher de penser que son pays est frappé du sort.

« Quand je vois de telles choses arriver, je me dis que nous sommes maudits. Il y a eu trois cyclones, une tempête tropicale, puis aujourd’hui un tremblement de terre. Nous avons à peine le temps de nous remettre d’une catastrophe qu’une autre nous frappe. »

Cette nuit, face aux Knicks, Dalembert n’a rien laissé paraître sur le terrain, compilant 12 pts et 21 rbds !

« J’étais soulagé d’avoir des nouvelles de mon père, et ce sont deux heures dans la journée qui m’ont aidé à ne pas penser à cette tragédie ».