[Coaching] Comment la présence de Serge Ibaka change toute la défense du Thunder

Après avoir été dominant lors des deux premiers matches de la série (14 points et 12 passes lors du Game 1, 22 points et 5 passes lors du Game 2), Tony Parker a raté son Game 3, la nuit dernière.

Avec ses 9 points à 4/13 aux tirs, le meneur a avoué être le « premier responsable » de la défaite de son équipe. Mais alors qu’il avait martyrisé la défense d’Oklahoma City lors des deux premières rencontres dans le Texas, le retour de Serge Ibaka l’a complètement freiné.

Lors des deux premiers matches, le Thunder avait dû revoir sa stratégie défensive. Les joueurs de Scott Brooks changeaient ainsi sur tous les écrans afin que quelqu’un accompagne toujours Tony Parker. Le but était de lui offrir le moins d’espace possible. Le problème de cette stratégie, c’est qu’elle permettait au Français de se retrouver face à des joueurs bien plus lents qu’il pouvait prendre de vitesse.

La présence de Serge Ibaka change tout. Lui n’est quasiment jamais pris de vitesse par Tony Parker et cela influence énormément le jeu du Français, qui hésite alors à attaquer la peinture.

Conséquence directe : cela permet au joueur chargé de Tony Parker d’être beaucoup plus agressif. Parce qu’il savait que Serge Ibaka était là pour couvrir ses tentatives d’interception (ou parce qu’il savait aussi que gagner ce Game 3 était vital), Russell Westbrook a été bien plus dynamique hier soir et il a notamment mieux combattu les écrans des Spurs, revenant très vite sur son adversaire direct.

Tony Parker ne peut pas prendre Serge Ibaka de vitesse

Le pick & roll pour Tony Parker est là base du jeu des Spurs et si ces derniers ont beaucoup de mal face à Oklahoma City, c’est principalement parce que les athlètes d’OKC parviennent à le ralentir.

C’est ce qu’ils ont encore fait hier. Pressé par un Russell Westbrook plus agressif, face à un Serge Ibaka dont il connait la vitesse, Tony Parker s’est mis à trop réfléchir et à perdre des ballons. C’est d’ailleurs toute la défense du Thunder qui se mettait au diapason et profitait d’un Tony Parker qui précipitait ses choix et tentait d’en faire trop, oubliant par exemple de ressortir le ballon.

Gregg Popovich a pourtant essayé d’aider son meneur à se débarrasser de la double pression Westbrook – Ibaka, notamment en début de deuxième mi-temps, lorsqu’il a demandé à ses joueurs de poser des écrans plus haut. Cela permettait à Tony Parker de prendre plus de vitesse, sur plus d’espace.

Cela n’a néanmoins pas suffi pour le remettre en confiance. Gregg Popovich et ses troupes vont évidemment travailler pour trouver des solutions dont ils n’avaient pas besoin lors des deux premiers matches. Mais ce qui est certain, c’est que le retour surprise de Serge Ibaka nous offre désormais une vraie série.

SB Nation montre ainsi que le Thunder a bien mieux protégé sa raquette dans ce Game 3, le pourcentage de réussite des Spurs tombant de 65%… à 46% dans cette zone !