Alors que le compte à rebours est déjà lancé depuis un petit moment, David Stern continue d’écumer les plateaux de télévision et de radio pour sa tournée d’adieu.
En attendant son départ officiel en février prochain, le commissionnaire de la NBA est revenu pour CBS sur sa longue expérience à la tête de la NBA… et notamment sur les débordements qu’il a eus à maîtriser pendant ces 30 dernières années.
« Que ce soit Tim Donaghy [l’ancien arbitre au cœur d’un scandale de matchs truqués, ndlr], ou Magic Johnson annonçant sa séropositivité, ou Ron Artest qui se jette dans les tribunes, ou Latrell Sprewell qui estime bon d’étrangler son coach ou Gilbert Arenas qui amène son pistolet dans les vestiaires, il y a eu pas mal de crises à gérer. »
Mais quelle est pour lui la pire crise ? En d’autres termes, quel est son pire souvenir ?
« Chacune d’entre elles m’a beaucoup affecté. Mais la bagarre entre les Pistons et les Pacers a entraîné la plupart des médias à utiliser des termes comme ‘voyous’ et ‘débiles’ à propos des joueurs de notre ligue. Cela m’a rappelé le vocabulaire et la vision légèrement raciste que l’opinion publique avait de nous il y a un peu plus de dix ans. »
La bagarre entre Pistons et Pacers, surnommée depuis « Malice at the Palace », est le pire souvenir de David Stern car, comme il l’a expliqué, cela le ramenait dix ans en arrière ; quand sa NBA était la risée des autres ligues de sport professionnel ; quand ses joueurs étaient vus comme des drogués surpayés…
Coïncidence plus que malheureuse ou simple bug dans la matrice, la bagarre du Palace rappelait les heures les plus sombres de la NBA. Mais d’une certaine manière, elle faisait également remonter à la surface pas mal de ces idées reçues affleurant au racisme le plus primaire. Bref, un bon choix comme pire souvenir !