Les Nuggets maîtrisent Dwight Howard pour vaincre le Magic

« Un seul être vous manque et tout est dépeuplé » dit l’adage. On pourrait l’étendre à « deux êtres vous manquent et tout est foutu » quand on regarde du côté de Denver et d’Orlando. A Denver, ce fut une série de deux défaites en trois matches sans Chauncey Billups et Carmelo Anthony début janvier. A Orlando, Vince Carter n’est pas là et Dwight Howard ne voit pas le jour : ça ne pardonne pas et c’est une défaite 115-97 au Pepsi Center, devant des Nuggets emmenés par leur duo de franchise players.

Mais même si au niveau du scoring, Carmelo Anthony avec 27 points et Chauncey Billups avec 24 points sont les héros de la soirée côté Denver, il faut souligner la monstrueuse partie de la défense, particulièrement celle des intérieurs Nene, Chris « Birdman le contreur » Andersen et Kenyon Martin, qui a totalement muselé Dwight Howard. Certes, D12 capte 13 rebonds mais il ne marque que 8 points, avec un misérable 1/7 aux shoots. Souvent obligé de s’écarter du cercle, il n’a pas eu de réussite et n’a donc pu peser sur le score.

Ce qui ne posait pas trop de problème, au moins sur la première moitié du match, lorsque le Magic faisait jeu égal avec les Nuggets. 53-50 à la mi-temps pour les floridiens qui avaient même mené 35-19 à un moment. Mais si Matt Barnes allait continuer son festival pour enquiller au total 28 points, soit son record de saison, tout allait s’effilocher pour les hommes de Van Gundy au fil des troisième et quatrième quart-temps. Des pertes de balles à la volée, une défense qui oubliait les shooteurs adverse à 3-pts pendant que l’attaque ne répondait plus face au rideau serré des hommes de Karl : voilà comment on encaisse un 12-0 et qu’on perd pied dans une rencontre. Denver n’a même pas eu à forcer son talent pour s’en aller cueillir une victoire qui apparaît facile.

Mais c’est sans analyser le travail de sape effectué en défense, sous les panneaux particulièrement, par les grands du Colorado. De quoi rendre fier George Karl :

« Si on combine l’attaque et la défense, c’est sans doute notre meilleur match de la saison. On a essayé d’être physique avec Dwight Howard. Lui faire perdre 5 ballons et lui faire prendre si peu de shoots, c’est énorme. Il n’y a pas beaucoup d’équipes capables de le maintenir sous les 10 points. »

Matt Barnes tentait de trouver une explication :

« Ils l’ont cerné et leurs intérieurs sont quand même très athlétiques. C’est Superman mais quand il est pris comme ça par autant de mecs, c’est difficile pour lui de sortir des bons shoots. »

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