Etait-ce l’habituelle pression inhérente aux playoffs ? Etait-ce le surcroît de pression apporté par l’absence conjuguée de Dwight Howard et Courtney Lee côté Magic qui les obligeait théoriquement à ne faire qu’une bouchée du Magic pour égaliser ? Etait-ce la fatigue physique ? Toujours est-il que les Sixers n’ont pas existé hier soir face à des floridiens survoltés et qu’ils se sont pris un vilain 114-89 à la maison qui les élimine sur le score de 4-2. Comme l’an dernier, les hommes de Tony DiLeo disparaissent des playoffs après une rouste à domicile. Pas sûr que les dirigeants apprécient.
Avant le match, Stan Van Gundy n’avait eu que quelques mots forts, pas de grand discours :
« La seule chose que je leur ai dite dans les vestaires avant le match a été « soyez bons ». Ils voulaient prouver quelque chose, ils ont eu une bonne appréciation de ce que nous pouvions faire, même sans Dwight. »
C’est donc avec un 5 inédit que le Magic se présentait, toujours sans Mike Pietrus mais avec Marcin Gortat et J.J. Redick en lieu et place d’Howard et de Lee. En face, l’équipe habituelle, qui n’a pas su rentrer dans la rencontre.
On assiste en effet à un festival de tirs manqué côté Sixers tandis que Redick et Alston plantent tout ou presque, notamment à 3-pts. 30-19 pour Orlando à l’issue du premier quart-temps, le scénario semble assez incroyable. Philly n’y est pas, le Magic joue fort, très fort ! Mieux qu’avec Dwight Howard ? C’est ce que laisse à penser Andre Miller, très solide pourtant une fois de plus avec 24 pts, 7 rbds et 5 pds :
« En fait, ils jouent mieux sans Dwight Howard. Un de leurs joueurs me l’a même dit qu’ils jouaient mieux sans Dwight Howard. Ils disent que la balle circule plus vite, qu’ils n’attendent pas pendant des plombes. »
C’est plus équilibré durant le deuxième quart-temps, mais les Sixers ne parviennent pas à reprendre l’ascendant. 62-48 à la mi-temps puis 87-72 à la fin du troisième quart. Rashard Lewis, Rafer Alston et Marcin Gortat qui fait du Howard à la place de Howard (11 pts/15 rbds) sont souverains, en face Iguodala, Miller et Lou Williams font ce qu’ils peuvent mais plus personne ne croit au scénario des premiers matches quand Orlando se faisait remonter systématiquement en quatrième quart.
C’est même le contraire puisqu’à ce moment là, sifflé par son public, Philly s’effondre totalement. Orlando en remet une couche (27-17), notamment par l’intermédiaire de Pietrus (14 pts au final) pour l’emporter très largement. Seul incident notable dans ce dernier quart, l’accrochage entre Hedo Turkoglu et Samuel Dalembert, le second allant « embrasser » le premier dans la raquette et ne voulant pas se décoller. Bilan, une double technique pour chacun, celle de trop pour l’ailier du Magic qui en avait déjà récolté une plus tôt dans la rencontre. Les images sont dans le résumé.
Et Dwight Howard dans tout ça ? Il a sorti son gros double-double habituel. Non pas sur la feuille de match mais sur son blog et son Twitter puisqu’il a passé son temps à commenter les actions et soutenir ses partenaires par ces intermédiaires, depuis sa chambre d’hôtel. Morceaux choisis :
– J’avais bien dit à J.J. (Redick) qu’il allait nous sortir un gros match ce soir.
– Je me suis commandé des frites. Pizza aussi. Et des chicken wings. De la vrai bouffe de champions !
– Tenez bon les gars, on va tous aller crâner à la maison maintenant.
A-t-il prié pour la victoire comme il l’avait annoncé à son remplaçant Marcin Gortat ? Selon ce dernier, sûrement pas :
« Je suis sûr à 100% qu’il a bien rigolé durant tout le match quand il a vu que tout allait dans le bon sens pour nous. »
Prochaine étape pour le Magic : les Bulls ou un sacré challenge contre les champions en titre Boston !
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