Après une première mi-temps âpre et parsemée de coups, l’équipe de France a fait parler son banc et son potentiel physique pour prendre ses distances face à une équipe de Bosnie-Herzégovine limitée offensivement.
Tony Parker (21 points) et sa bande, dans un fauteuil après un troisième quart-temps de rêve, s’impose donc (85-60) dans une salle du Sportica de Gravelines toujours très chaude.
Un départ en fanfare des shooteurs bosniens
Pourtant, Mirza Teletovic et Henry Domercant permettent aux Bosniens de démarrer le match sur les chapeaux de roue. Les adversaires des Bleus sont adroits, ce qui oblige l’équipe de France à se concentrer encore plus. Dans le rôle, Tony Parker montre l’exemple. Très adroit, le meneur des Spurs donne le tempo, même si la Bosnie vire en tête à la fin du premier quart-temps (22-25).
Le jeu se fait plus dur, avec des coups plus accentués et des fautes plus marquées. Florent Pietrus se chauffe avec Goran Ikonic alors que Tony Parker accentue sa pression défensive. La Bosnie s’agace, récolte les techniques et les Bleus prennent l’ascendant psychologique face à des adversaires qui commencent à accuser le coup physiquement.
Un bon Tchicamboud et un troisième quart-temps de rêve
Steed Tchicamboud fait d’ailleurs une excellente rentrée, inscrivant ses tirs de loin et défendant le plomb sur Henry Domercant, l’homme à tout faire de cette sélection bosnienne.
L’association Tony Parker/Joakim Noah tourne à plein et les Bleus créent le premier écart du match à la mi-temps (45-39). La France va continuer son entreprise de démolition au retour des vestiaires. Profitant de la fatigue adverse, les Français se mettent à voler les ballons et à courir.
Les rotations bosniennes se font plus difficiles et Vincent Collet en profite pour mettre en place ses systèmes. Nando de Colo, souvent décalé, montre qu’il a la main chaude et finira avec 18 points. En face, le jeu bosnien, déjà assez stéréotypé, se fait caricatural.
Un quatrième quart-temps au rythme faible
Henry Domercant et Mirza Teletovic prennent tous les tirs, facilitant le travail de la défense française, où l’activité de Joakim Noah fait merveille. Le quatrième quart-temps s’ouvre sur le score de 70-44 et Vincent Collet peut faire souffler ses cadres.
S’ensuit une longue période moins rythmée, les deux équipes ayant bien compris que le sort de la rencontre était scellé. La France monte en puissance, imposant toujours une défense impériale alors que les rotations offensives se mettent tranquillement en place, comme on a pu le voir sur pas mal de séquences. Seul petit bémol : les Bleus n’ont jamais vraiment réussi à trouver les positions intérieures alors que c’est là qu’il faut aller chercher les points quand l’adresse se fait rare.
Ce n’était pas indispensable ce soir, face à une Bosnie limitée. Lors du championnat d’Europe, c’est pourtant quelque chose sur lequel il faudra compter.