Nous avons profité de ce All-Star Game pour demander aux stars de la NBA et à certains des participants aux concours du samedi soir de nous donner leur analyse de la première partie de saison de Victor Wembanyama. Si le Français fait l’unanimité, les perspectives diffèrent.
Bam Adebayo, le pivot de Miami, a joué deux fois contre Wemby et a connu du succès face au rookie des Spurs. S’il nous a confié que son potentiel était sans limites, il a aussi tenu à tempérer les attentes en nous rappelant qu’il est encore en cours d’apprentissage de la ligue, sur et en dehors du terrain.
Ceux qui prônent la patience
« Il est encore en phase d’apprentissage. Il est encore en train de s’adapter à la rigueur du calendrier NBA, » rappelait-t-il. « Une fois qu’il aura pris ses marques et qu’il aura conscience de ce qu’il peut faire, et de comment il peut impacter le jeu, il va être monstrueux. »
Kevin Durant, contre qui Victor Wembanyama a établit son record en carrière, partageait le même son de cloche. « C’est vraiment dingue à quel point il va être dominateur une fois qu’il sera plus à l’aise sur le terrain. Match après match, on peut voir qu’il s’adapte. Heureusement, je suis sur la fin de ma carrière, et je ne vais pas l’affronter souvent. Mais il va pouvoir faire ce qu’il voudra très bientôt, et ça va être magnifique à voir. »
Ceux qui connaissaient Victor Wembanyama avant la NBA
Lors de ce All-Star Game, ils sont deux à avoir eu la chance de s’entrainer avec Victor Wembanyama avant même qu’il soit drafté par les Spurs en juin dernier. Tyrese Maxey et Myles Turner avaient en effet effectué plusieurs séances avec Wemby à Dallas lors de l’été 2022. Le meneur des Sixers garde un très bon souvenir de cette opportunité.
« Ce qui m’avait marqué, c’est qu’il souhaitait travailler sur sa défense. Il voulait travailler sa capacité à switcher sur les arrières. Et vous savez, je me fais rarement contrer, encore moins quand je tires à 3-points, et sur mon premier tir, la balle s’est retrouvé au milieu du terrain, » nous raconte-t-il. « Je trouve qu’il s’est étoffé depuis et il s’est bien adapté à la dureté et à la vitesse du jeu NBA. Mais avant tout, ce qui m’avait marqué avec Victor c’est que même si c’est un super joueur, humainement il est encore meilleur. »
Myles Turner se rappelait lui de l’état d’esprit de pivot de San Antonio. « J’avais eu la chance d’avoir un avant-goût de son talent dans ces workout. C’était évident qu’il allait être bon mais il avait vraiment l’opportunité de poser son empreinte sur l’histoire du jeu. Et cette volonté de transcender notre sport a l’air encore forte que lorsque je l’ai rencontré pour la première fois. »
Ceux qui souhaitent le voir marquer l’histoire
Si Lauri Markkanen n’a joué qu’une fois contre le Français, il se rappelle qu’il y avait une énergie différence dans le vestiaire du Jazz ce soir là. « Tout le monde était sur excité à l’idée de jouer contre lui. Dans une saison aussi longue, on a besoin d’excitation comme ça et je pense que ce sera le cas face à lui pendant toute sa carrière. »
Enfin Giannis Antetokounmpo n’a pas voulu s’attarder sur la taille ou le talent évident du français. Il a préféré mettre en avant son intelligence de jeu.
« C’est la première chose que j’ai remarqué. Il a une connaissance du jeu, il a ce feeling pour le jeu. Je l’avais vu joué quand il était à l’ASVEL avec mon petit frère et déjà à cette époque, son intelligence de jeu était évidente, » rappelait le Grec. « Ce n’est pas quelque chose qui s’apprend, soit vous l’avez, soit vous ne l’avez pas. Savoir quand prendre le tir, quand venir aider vos coéquipiers, quand ne pas aider, avoir le bon timing sur un contre. Il a tout ça et c’est ça qui est effrayant avec lui. »
Antetokounmpo a terminé son analyse avec le plus beau compliment de ce All-Star Game, promettant à Victor Wembanyama une carrière plus radieuse que la sienne et celle de LeBron James.
« Il n’a pas besoin d’être Giannis, il peut être 100 fois meilleur que moi. S’il reste en bonne santé, la NBA sera à lui. C’est comme LeBron. Il va prendre le relais car LeBron est en fin de carrière mais d’ici peu le reste de la ligue devra résoudre l’équation Wembanyama. »
Propos recueillis à Indianapolis.