La pression est sur les épaules des Cavaliers dans ce Game 4, car ils se doivent de l’emporter pour ne pas retourner à domicile à 1-3 et jouer leur saison sur un match. Mais au sortir d’un Game 3 complètement maîtrisé, les Knicks peuvent se présenter avec sérénité sur les planches d’un Madison Square Garden survolté.
Cela s’est vu d’entrée de partie, et globalement tout au long de celle-ci, tant les joueurs de New York ont contrôlé et fait la course en tête, dans le sillage de Jalen Brunson (29 points, 6 rebonds, 6 passes), RJ Barrett (26 points) ou encore Josh Hart (19 points, 7 rebonds).
Malgré un sursaut d’orgueil signé Darius Garland (23 points, 10 passes) après la pause, Cleveland mord une nouvelle fois la poussière loin de l’Ohio et se retrouve désormais dos au mur, avec trois jours pour se relancer tactiquement et tenter de renverser cette série mal engagée, au cours de laquelle tout semble tourner en faveur des New-Yorkais.
CE QU’IL FAUT RETENIR
— New York joue dans un fauteuil. Que dire d’autre, si ce n’est que les Knicks sont un cran au-dessus des Cavaliers (pour ne pas dire plusieurs) jusqu’à présent ? Intensité, énergie, combat, efforts… Absolument tout va dans le sens des hommes de Tom Thibodeau, très rarement inquiétés par ceux de J.B. Bickerstaff, à la peine physiquement. Cela se ressent au rebond, en défense et dans la raquette, mais aussi sur les pertes de balle, quand les joueurs de Cleveland donnent l’impression d’exploser sur chaque contact. En totale maîtrise, les New-Yorkais déroulent sous l’impulsion de Jalen Brunson et c’est juste génial à observer.
— Darius Garland a redonné de l’air à Cleveland. À l’image de quasiment toute son équipe, le meneur des Cavaliers était complètement à côté de la plaque en première mi-temps. Sauf que le passage au vestiaire lui a permis de se vider la tête et de revenir avec un tout autre visage. Impliqué sur 22 des 24 premiers points des Cavs dans le troisième quart-temps, Garland a ainsi changé la physionomie de cette rencontre en seulement cinq minutes. Entre scoring et création, il a découpé la défense de New York avec aisance, se montrant intenable sur « pick-and-roll » pour marquer ou servir ses intérieurs. Mais cela n’a même pas suffi…
— Cleveland reste buté (et dévoré) tactiquement. Ce qui est flagrant dans cette série, c’est la manière dont les Knicks, et Tom Thibodeau, donnent une leçon d’ajustement tactique aux Cavaliers, et J.B. Bickerstaff. Défensivement, on ne comprend pas pourquoi Darius Garland est amené à tenir Jalen Brunson, alors que Caris LeVert ou Isaac Okoro s’en sortent mieux et que LeVert prend l’eau face à RJ Barrett. On ne comprend également pas pourquoi le « small ball » est utilisé par les Cavs, alors qu’ils souffrent au rebond et que des joueurs comme Lamar Stevens ou Dean Wade pourraient aider, en sortie de banc. Mais rien ne change…
TOPS/FLOPS
✅ Le trio Brunson — Barrett — Hart. Difficile de retenir un joueur plus qu’un autre dans cette triplette, tant Jalen Brunson, RJ Barrett et Josh Hart ont cartonné et se sont parfaitement relayés pour alimenter le scoring de leur équipe, donner le ton en défense ou montrer l’exemple au niveau de l’intensité. À la différence de certains membres des Cavaliers, les trois New-Yorkais ont bel et bien activé le mode playoffs et cela se ressent quand on les voit se « défoncer » et laisser leurs tripes sur le parquet. Mieux encore, ils s’avèrent décisifs dans le « money time » pour guider les Knicks quand ils sont davantage dans le dur.
⛔ Donovan Mitchell. Horrible soirée que celle vécue par « Spida » au Madison Square Garden : 11 points et 6 pertes de balle, à 5/18 au tir. Incapable de régler la mire dans cette partie, surtout en deuxième mi-temps (2 points, à 1/9 au shoot), il a assurément livré l’un de ses pires matchs de la saison au moment où son équipe avait le plus besoin de lui. Son début de match n’était pas à jeter, mais les prises à deux adverses l’ont déréglé au shoot ou dans sa prise de décision avec le ballon et, au fil des minutes, il s’est complètement éteint, pendant que Darius Garland prenait les clés du jeu des Cavs. Rebond attendu, dès mercredi.
⛔ Julius Randle. L’autre All-Star de la rencontre est passé à côté de celle-ci, mais à la différence de Donovan Mitchell, Randle (7 points et 2 rebonds, à 3/10 au shoot dont 0/4 à 3-points) a pu compter sur des coéquipiers suffisamment productifs et inspirés pour ne pas trop plomber son équipe. Il n’empêche que Tom Thibodeau, en bon tacticien, n’a eu aucun mal à se passer de lui dans le quatrième quart-temps, pour laisser Isaiah Hartenstein sur le parquet et surfer sur la dynamique trouvée par son cinq. Les dernières minutes lui ont ainsi donné raison…
LA SUITE
Game 5, mais à Cleveland, dans la nuit de mercredi à jeudi (01h00).
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.