Qui s’effondre en playoffs ? Qui se cache ? Qui joue mieux qu’en saison régulière ? Ces questions, nous nous les sommes tous posées à un moment ou à un autre. A BasketUSA, on a voulu mettre des chiffres sur cette réalité alors que les playoffs en sont déjà aux demi-finales de conférence.
Il fallait bien choisir un critère et nous nous sommes concentrés sur le scoring, même si d’autres facteurs rentrent évidemment en ligne de compte. Pourtant, comparer les moyennes de points en saison et en playoffs ne servirait à rien.
L’utilisation des joueurs varie avec l’arrivée des matchs couperets et c’est l’efficacité offensive des joueurs que nous désirions apercevoir. On a donc couplé le scoring d’un joueur avec son usage, c’est-à-dire le nombre de possessions offensives dans lesquelles il est impliqué, pour retrouver un chiffre moyen.
Des différences d’usage parfois très significatives
Premier enseignement : l’utilisation de certains joueurs varie beaucoup entre la saison régulière et les playoffs. Nous ne nous sommes intéressés qu’aux meilleurs marqueurs, pour des questions évidentes de temps, mais les chiffres sont clairs.
Ainsi, le joueur qui voit son utilisation s’accroître le plus est Jamal Crawford. Celui-ci voit son usage bondir de près de 22.3 % par rapport à la saison régulière. Suivent ensuite Dirk Nowitzki (+18.9 %) et Chris Paul (+12.4 %).
Parmi les baisses, c’est Carlos Boozer qui décline le plus (-28.7 %), ce qui est énorme. LeBron James est juste derrière (-18.4 %), suivi par Wesley Matthews (-16.4 %). Ce dernier a sans doute subi le contre-coup du retour de Brandon Roy.
Qui est en forme ? Et qui ne l’est pas ?
Ensuite, nous avons simplement comparé notre mesure de l’efficacité (couplage points/utilisation) en playoffs et en saison régulière. Cela permet de mesurer le véritable apport d’un joueur, quelque soit son utilisation. Même si celle-ci baisse.
Et nous avons regroupé nos résultats dans le graphique ci-dessous.
Les joueurs qui ont augmenté leurs performances sont au-dessus de l’axe des abscisses. Ceux dont les performances ont baissé sont en-dessous. Nous nous sommes concentrés sur ceux dont les performances ont varié de plus de 10 %.
Surprise, c’est Ray Allen qui s’améliore le plus (+41 %). Du côté des plus grosses baisses, c’est Nicolas Batum qui décroche la timbale (-37,9 %). Le Français a connu une série difficile face à Dallas avec une adresse en berne et une utilisation réduite, à cause de la bonne forme de Gerald Wallace.Amar’e Stoudemire est lui aussi en très fort déclin (-30.6 %) mais l’intérieur des Knicks était blessé, ce qui explique pas mal de choses. En plus de sa faible utilisation, Carlos Boozer est lui moins efficace. Tout comme Pau Gasol et Lamar Odom. Ou encore Josh Smith, qui subit sans doute les effets de la forte utilisation de Joe Johnson ou Jamal Crawford. Car moins on touche de ballons, plus il est difficile d’être efficace. Un effet logique à prendre aussi en compte.