Dans ce duel du haut de tableau de la conférence Est, les 76ers, 3e, rendent visite aux Cavaliers, eux 6e, un avant-goût de ce que pourrait être un premier tour des playoffs entre les deux formations dans quelques semaines.
D’entrée, ce sont les visiteurs qui se mettent à l’aise : durant le premier quart-temps, Joel Embiid (13 points et 8 rebonds) et Tyrese Maxey (9 points) s’appliquent à désosser la défense de Cleveland sans vergogne, et les Cavaliers sont sans réponse puisque leur attaque est complètement en panne : 10/26 aux tirs, 0/8 à 3-points. Miraculeusement, l’écart n’est que de 7 points (30-23) après les douze premières minutes, et après un premier quart-temps à ce point catastrophique offensivement, il va sans dire que les hommes de J.B Bickerstaff ne peuvent pas faire pire durant le deuxième acte.
Petit à petit, les Cavaliers trouvent donc leurs repères en attaque et livrent un très bon second quart-temps : 36 points à 11/16 aux tirs. Sauf que, maintenant l’attaque réglée, c’est la défense qui ne suit pas et les Cavaliers ne sont finalement pas beaucoup plus avancés que dans le premier quart-temps. Dominé dans le défi physique et bien trop permissif sur « pick-and-roll », Cleveland encaisse… 42 points dans le seul second quart-temps, laissant Joel Embiid poursuivre son oeuvre sans résistance (20 points et 11 rebonds). Malgré tous leurs efforts pour se ressaisir, les Cavaliers rejoignent les vestiaires à -13 (72-59).
Au retour de la pause, surprise ! Les locaux, certainement secoués par une soufflante de leur coach durant la mi-temps, se présentent sur le parquet avec une bien meilleure attitude pour débuter le troisième quart-temps, et collent un 9-2 aux 76ers en trois minutes pour rapidement recoller à -6. C’est le début de la révolte des Cavs, qui grignotent lentement mais sûrement leur retard, jusqu’à même passer devant au score en fin de quart-temps, conclu par un 22-6 dévastateur. Après une première mi-temps productive (72 points), les 76ers se trouent complètement : seulement 13 points marqués (à 5/19), dont… 11 des seuls Embiid et Maxey !
Durant le dernier quart-temps, Philly rattrape son erreur du quart-temps précédent : sous l’impulsion, toujours, de Joel Embiid et Tyrese Maxey, qui reçoivent au meilleur des moments les coups de main précieux de James Harden et Tobias Harris, les 76ers exécutent avec précision : 33 points à 9/14 aux tirs. Le momentum perdu plus tôt retrouve le bord des hommes de Doc Rivers, tandis que ceux de J.B Bickerstaff calent. Finalement, et malgré un énorme trou d’air qui aurait pu leur être fatal, les 76ers s’en sortent après un « money time » maitrisé (118-114).
CE QU’IL FAUT RETENIR
– Le banc de Philly dans une mauvaise passe. Pour la troisième fois consécutive, l’apport offensif des remplaçants des 76ers a été largement éclipsé par celui de leurs adversaires : après un différentiel de -32 (51-19) contre Orlando, de -34 (48-14) contre Denver, le banc de Philly a une nouvelle fois présenté des lacunes importantes en attaque (-28, 41-13). C’est passé in extremis face au Magic et aux Cavaliers, mais ça n’a pas pardonné face aux Nuggets. Les 76ers vont avoir besoin d’un banc au diapason pour finir fort la saison régulière.
TOPS/FLOPS
✅ Joel Embiid. Profitant de l’absence de Jarrett Allen dans la raquette de Cleveland, le « Process » a fait un carnage face au tandem Markkanen – Mobley : 35 points (13/19 et 8/10 aux lancers-francs), 17 rebonds et 5 passes pour assaisonner le tout. Sur « pick-and-roll », au poste bas, face au cercle, le pivot de Philly leur en a fait voir de toutes les couleurs. Une performance XXL de plus dans la saison « MVPesque » du Camerounais qui fêtait ses 28 ans.
✅ Tyrese Maxey. Le jeune arrière a pris ses responsabilités comme lieutenant de Joel Embiid, puisque James Harden a accusé un petit retard à l’allumage en première mi-temps. L’ancien joueur de Kentucky a formé un redoutable duo en attaque avec le pivot camerounais, et termine avec une belle fiche : 25 points (9/15, 3/6 à trois-points, 4/4 aux lancers-francs), 2 rebonds et 2 passes.
✅ Isaac Okoro. Pendant que les porteurs de balles principaux de Cleveland étaient sur courant alternatif (5/15 pour Garland, 6/15 pour LeVert), l’arrière réputé pour sa défense a brillé par son attaque. Constamment bien placé (et bien servi) loin du ballon, il a capitalisé sur l’attention générée par ses collègues et compile, dans l’ombre, 17 points (5/9, 3/5 à trois-points, 4/4 aux lancers-francs) et 5 rebonds en 42 minutes passées sur le parquet.
✅⛔️ Caris LeVert. L’ancien de Brooklyn et d’Indiana n’a pas été particulièrement inspiré en sortie de banc. Il inscrit 15 points en 15 tirs (6/15), mais compense avec 7 passes, ce qui lui permet, malgré tout, de présenter le meilleur +/- de son équipe (10), à égalité avec Dylan Windler qui n’a joué que 11 minutes, contre 25 pour LeVert. Dans l’ensemble, il signe un match étrange, mitigé et difficile à décrypter.
LA SUITE
Cleveland (39-30) : vendredi, réception des Nuggets
Philadelphie (42-26) : vendredi, réception du Magic
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.