Preview Playoffs 2011: Orlando (4) vs Atlanta (5)

C’est un bis répétita. L’an dernier, la série avait tourné court avec un sweep des familles difficile à avaler pour Atlanta. Les Hawks auront à cœur de venger cet affront mais tel Rodrigue, « Atlanta, as-tu du cœur ? » Orlando paraît mieux armé pour passer le premier acte.

Voici nos prévisions pour cette série qui débute dans la nuit de samedi à dimanche à 1h avec une analyse, secteur par secteur.

Meneurs de jeu

Exit Mike Bibby, les Hawks ont fait appel à Kirk Hinrich. La plus value est certaine avec l’ancien de Kansas. Il défend plus fort, peut se créer son shoot, et apporte une dose de leadership qui manque cruellement à Atlanta. Mais à l’image de son équipe, il arrive en postseason avec très (très) peu de confiance (moins de 9 points par match depuis son transfert).

Il sera opposé à Jameer Nelson qui termine fort la saison régulière (18 points par matchs sur le mois d’avril) et qui peut se reposer sur une expérience solide. La comparaison est même un peu injuste tant Jameer est le pilier de l’attaque du Magic quand Hinrich essaye encore de trouver sa place chez les Hawks.

Avantage Orlando

Extérieurs

Ce sera le secteur clé si Atlanta veut réussir un coup. Josh Smith devrait débuter les matchs en poste 3 dans l’optique où Jason Collins se coltine Howard à l’intérieur. Associé à Johnson, il pourrait poser des problèmes à Turkoglu en défense comme en attaque à condition qu’il ne soit pas fâché avec son shoot extérieur.

Joe Johnson sera lui gardé par Jason Richardson. Un multiple All Star contre un ancien pro du dunk ; on pourrait croire que Easy Joe l’aura tranquille. Mais c’est sans compter sur le fait que J-Rich est un homme de playoffs. Souvenez-vous l’an dernier quand il était membre des Suns qui ont failli déboulonner les Lakers. L’ancien Spartan est un véritable guerrier et à l’inverse de Johnson, il n’a pas tendance à se laisser marcher sur les pieds.

Tout comme Richardson, Turkoglu est un joueur de playoffs. Créateur principal du jeu offensif et première option dans le crunch time, Hedo devra rééditer ses exploits de 2008 si Orlando veut croire en sa bonne étoile. C’est là toute la question pour le Magic : est-ce que Turkoglu va justifier ce transfert de mi-saison ? En a-t-il encore les moyens physiques ?

Avantage Atlanta

Intérieurs

Si l’on suit la logique de la saison régulière, il semblerait fort que Dwight Howard ait droit à son quota de Jason Collins dans les jours à venir. Sans particulièrement d’autres avantages que celui d’être un bon gros malabar, Collins aura pour mission de frustrer Howard. Et on sait que Superman, avec 18 fautes techniques, est sujet aux sautes d’humeur. Al Horford essaiera d’apporter un peu de punch offensif tout en égalant la densité physique de son acolyte en défense et aux rebonds.

Pour Orlando, le débat est tout autre. Il s’agira de mettre Howard dans les meilleures conditions. Avec Bass dans la peinture, il visera à installer sa présence tôt dans le match pour créer des espaces pour ses extérieurs. Bass pourrait également jouer un rôle important s’il arrive à rentrer ses shoots mi-distance qui écarteraient la défense pour Howard.

Avantage Orlando

Les bancs

C’est la grande inconnue pour le Magic. Ayant changé les meubles durant la saison, Otis Smith a pris un risque ; et c’est maintenant que l’on va voir s’il est payant. Avec Arenas, on peut s’attendre à tout. Plutôt médiocre, il peut néanmoins se transcender et beaucoup de spécialistes voient en lui un joker de luxe pour Orlando. Et avec JJ Redick qui devrait effectuer son retour, l’énorme Ryan Anderson sur cette fin de saison, le Magic possède des arguments solides.

Pour Atlanta, l’élément majeur est évidemment Jamal Crawford. Solution offensive instantanée, on se demande cependant quel est son état d’esprit. Si Atlanta joue bien le coup, on se doute que Crawford se réveillera pour enfoncer le clou. Mais si Orlando prend rapidement l’avantage dans la série, ni Crawford, ni même les Pachulia, Wilkins ou autre Teague ne pourront faire la différence.

Avantage Orlando

Les coaches

Dans le match des gourous, il convient de donner la palme à Stan Van Gundy. Non pas tant que le moustachu ait réussi une grande saison avec son Magic, mais plutôt parce que Larry Drew n’a pas franchement changé la donne après l’éviction de Mike Woodson.

Pour Atlanta, le problème est toujours le même : les Hawks sont-ils vraiment prêts mentalement ? Terminant la saison régulière sur 6 défaites d’affilée, avec un Jamal Crawford qui tire la gueule depuis octobre dernier, une hiérarchie d’équipe insuffisamment claire avec Johnson qui n’est pas un leader, Josh Smith qui se cherche encore, et Al Horford encore trop timorée ; les Hawks piétinent depuis trop longtemps.

Van Gundy a pour lui l’expérience de grosses séries avec le Magic, atteignant la finale en 2008. De plus, il a prouvé qu’il pouvait mobiliser ses troupes ; comme dans cette courte défaite (sans Howard) contre Chicago.

Avantage : Orlando

La clé de la série

Contenir Dwight Howard. Le jeu d’Orlando, c’est le spacing ; le placement intelligent des cinq joueurs sur le parquet. Et donc pour Atlanta, il y a deux dangers majeurs. Howard dans la peinture et les shooteurs à 3-points. Mais dans les deux cas, il faudra contenir Superman. Car c’est lui qui impose le rythme pour Orlando ; s’il installe sa présence inside tôt dans le match, les trois points pourront tomber. Si la défense des Hawks repousse Howard, ni les 3-points, ni la présence intérieure ne seront vraiment décisifs.

Les statistiques

Orlando

Atlanta

Le bilan de la saison

Atlanta mène la série 3-1 (deux victoires avec un Magic privé de Jameer Nelson…)

8 novembre : Orlando – Atlanta (93-89)

6 décembre : Orlando – Atlanta (74-80)

20 décembre : Atlanta – Orlando (91-80)

30 mars : Atlanta – Orlando (85-82)

Verdict

Le Magic devrait s’imposer dans une série qu’il connait bien. L’opposition en saison régulière a certes montré un avis inverse mais la tendance du moment est nette : les Hawks ne sont pas prêts mentalement à affronter Orlando qui au contraire semble monter en température au bon moment. L’expérience du trio Turkoglu-Howard-Nelson sera primordiale.