Les journalistes ont tout de même posé la question, même si le visage de Bradley Beal sur le banc en fin de match suffisait pour imaginer sa réponse. Est-il frustré après avoir collé 47 points (17/37 au shoot), face aux Pelicans, en vain puisque Washington a encore perdu ?
« Le ciel est-il bleu ? », a-t-il répondu très calmement à ESPN, avant de revenir sur son attitude sur le banc. « Je dois faire mieux avec ça. Les médias vont en faire des caisses. Je suis en colère car on perd. Si j’étais là à sourire et rigoler, que diraient les journalistes ? Que je ne prends pas les choses au sérieux. Je déteste perdre, je vais continuer de faire cette tête même si j’essaie de me contrôler le plus possible. »
La logique est implacable pour l’arrière : c’est la dixième fois de suite qu’il passe la barre des 40 points sans l’emporter… Le meilleur marqueur de la ligue (34.4 points de moyenne) ne ménage pas ses efforts, accumule les paniers et les points mais rien n’y fait. Washington ne décolle toujours pas. Et la frustration monte, forcément.
« C’est dur », poursuit-il, en évoquant sa prolongation de contrat d’octobre 2019. « Je ne vais pas être naïf. On veut gagner. Je suis resté ici pour ça, pour gagner. Je me suis dit que c’était ici que je pouvais le faire. La saison passée a été comme elle a été, on avait beaucoup d’absents, John Wall notamment et le Covid-19 a frappé. L’année était pourrie. Cette saison, c’est pareil : pas de fans, pas d’entraînements, rien du tout. C’est compliqué. »
Patience et faux espoirs
Les Wizards, qui faisaient sans Russell Westbrook contre les Pelicans, souffrent actuellement des absences de Deni Avdija, Davis Bertans, Troy Brown Jr., Rui Hachimura, Ish Smith ou Moritz Wagner (sans oublier Thomas Bryant, dont la saison est déjà terminée). Ce n’est pas rien, c’est même trop.
Ce manque de compétitivité depuis quelques temps, la faute aux absents notamment, gâche les meilleures performances de la carrière de Bradley Beal, qui doit être très patient pour supporter ça.
« Je vais devenir fou si je reste absorbé par tous les petits problèmes, par toutes les petites choses qui ne fonctionnent pas ou par chaque défaite. Je prends les jours les uns après les autres et je me concentre sur moi pour devenir meilleur, pour aider mes coéquipiers. Que puis-je faire pour aider cette équipe à gagner ?. »
Quant au All-Star Game, dont les votes sont ouverts depuis ce jeudi, bradley Beal ne se fait pas de « faux espoirs » cette année puisque la saison passée, déjà avec d’énormes performances au compteur, il avait été laissé de côté.