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Alain, 55 ans, le « Mister Rockets » de la collection

Ce Toulousain s’est pris de passion pour la franchise texane au point de collectionner tout ce qui s’en rapporte, en particulier les cartes. Avec ses 13 000 « bouts de carton », il revendique être le plus grand collectionneur Rockets du continent.

Pour comprendre son lien avec les Rockets, il n’y a qu’à jeter un œil à son vestiaire. Des casiers entiers décorés du rouge historique de la franchise texane, débordants d’objets en tous genres à l’effigie de Hakeem Olajuwon, Yao Ming, Tracy McGrady, James Harden et les autres. La collection d’Alain Larrouy a de quoi impressionner. À l’occasion, il arrive même que certains curieux viennent « visiter ». De là à ouvrir un musée… « Je ne sais pas ! », en rigole le quinquagénaire, basé à Toulouse et joint par téléphone.

Ce passionné de rugby, parfois spectateur de l’Élan béarnais de Pau d’où il vient, découvre par hasard l’univers NBA au début des années 1990. Sa femme travaillant dans un McDonald’s à l’époque, il met rapidement la main sur une quarantaine de cartes de joueurs Upper Deck, distribuées par la chaîne de restauration rapide. Au même moment, il s’offre un abonnement à Canal +.

Il découvre alors les Bulls, s’émerveille devant la « Dream Team » de 1992 et s’arrête sur un joueur : Scottie Pippen. Le hasard fait bien les choses, les deux hommes sont nés à quelques jours seulement d’intervalle. Le « collectionneur de l’âme », qui explorait jusqu’ici d’autres domaines (bandes dessinées, tout ce qui touche à la Première Guerre mondiale…), décide alors d’arracher toutes les cartes du lieutenant de Michael Jordan.

L’un des plus anciens collectionneurs du genre

Ce dernier « était déjà un peu trop demandé », se souvient Alain avec son accent du sud. Devenu l’un des premiers membres de la communauté « Basket trading cards », il répond aux annonces passées dans les magazines comme 5 Majeur ou MVP Basket, pour échanger des cartes. Outre Scottie Pippen, quelques années plus tard, il démarre d’autres collections autour de Ray Allen et de Stephon Marbury. De ces trois-là seuls, Alain amasse près de 1 300 cartes…

Sa passion bascule en 1999 quand son favori Scottie Pippen est transféré par les Bulls vers les Rockets, là où Hakeem Olajuwon et Charles Barkley l’attendent. Deux autres vedettes qu’Alain apprécie beaucoup. Dès lors, terminé les collections de joueurs et focus sur Houston. « J’ai balancé mes cartes Allen et Marbury qui m’ont permis de me financer au fur et à mesure », raconte « Mister Rockets ». « J’arrête de suivre les joueurs lorsqu’ils partent de Houston. Là, Harden, c’est fini pour moi… Même Olajuwon, ses cartes aux Raptors ne m’intéressent pas. »

Résultat des comptes : après des années à privilégier l’échange à la pratique de l’achat-vente : « 13 348 cartes » collectionnées, dont environ 1 500 avec autographes et plus d’une centaine « 1/1 » (exemplaire unique dans le monde). Soit selon lui, la plus grande collection de cartes Rockets de France, d’Europe et « peut-être aussi d’Asie ». « J’ai entendu parlé d’un gars aux États-Unis qui avait plus de 20 000 cartes des Celtics… »

Son vestiaire Rockets, récupéré… au CHU

Mais peu importe le nombre après tout, tant qu’il y a du plaisir. Lui aussi a été témoin de l’inimaginable déferlante spéculative de ces derniers mois sur le marché de la carte. Mais il se considère plutôt comme un collectionneur « pur et dur », un puriste qui consacre tout au plus une soixantaine d’euros par mois à sa passion.

C’est plus récemment que, en marge de ses cartes, Alain s’est lancé dans la collection des « goodies » des Rockets. Une flopée de maillots, des figurines, des casquettes… « Certains m’envoient même des trucs. Des tickets de matches par exemple. Je vais sans pousser un peu plus sur le côté « goodies » dans les années à venir. » Il fallait au moins ce vestiaire, récupéré à son travail au CHU de Toulouse et installé dans son bureau depuis, pour entreposer tout ça.

Cet assistant de régulation médicale, resté nostalgique de la période Olajuwon avec les Rockets, a conscience d’avoir un beau petit trésor à domicile. Malgré les suggestions, il n’a rien assuré mais craint plus l’incendie que le cambriolage : « Faut y aller pour bouger le meuble, 37 classeurs ça pèse ! » Il ajoute, lorsqu’il évoque sa passion aux autres : « C’est souvent surprenant les réactions. Quand on montre le bout de carton, on ne te prend pas trop au sérieux avant de parler argent. ‘Ah ouais, ça peut coûter tant ?!’ »

Une collection sans repreneur

Sa grande question d’aujourd’hui est : et maintenant ? Atteindre le seuil symbolique des 15 000 cartes bien sûr. Mais après ça, lorsqu’il aura atteint les 60 ans ?

« Mes enfants, qui ont la vingtaine, connaissent la valeur financière du monde de la carte mais ça ne les attire pas du tout. Je ne vois pas qui pourrait reprendre. Je vais sans doute me consacrer à Olajuwon et dispatcher tout le reste à des puristes des Rockets. « L’après » n’est pas toujours facile. 30 ans dans une collection, c’est beaucoup de plaisir et d’énergie. Mais il y aura une fin, c’est le lot de tout le monde. »

Alain s’imagine tout de même vendre quelques cartes qui ont plus de valeur que d’autres pour pouvoir s’offrir un voyage aux États-Unis. Et voir, pour la première fois de sa vie, les Rockets. En vrai et pas dans ses classeurs. Il aura dans tous les cas vécu son rêve NBA à sa façon.

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