« Non professionnelle ». Gregg Popovich qualifie ainsi l’improbable « affaire » Marcus Morris qui a animé une partie de l’intersaison des Spurs. L’ancien Celtic avait d’abord donné son accord aux Spurs avant de changer d’avis et de s’engager avec les Knicks. Gregg Popovich n’a visiblement pas apprécié.
Logique, car les Spurs ont dû envoyer Davis Bertans vers les Wizards pour faciliter l’arrivée de Marcus Morris sur le plan financier. « C’était on ne peut plus difficile de perdre Davis », lâche Pop. « Disons simplement que c’était une situation fâcheuse qui a été gérée de manière non professionnelle à plusieurs niveaux. On a fait ce mouvement pour permettre la signature (de Morris) et on a été pris de court. »
Plus que la non-signature de Marcus Morris, c’est la perte de Davis Bertans, l’un de ses meilleurs shooteurs extérieurs, qui passe mal. « On savait tous que Davis était un joueur spécial, il était jeune et qui continuait de s’améliorer. Donc oui, on a détesté le perdre ».
De son côté, Marcus Morris, qui a fait une croix sur un contrat de 20 millions de dollars sur deux ans avec les Spurs au profit de 15 millions sur un an avec les Knicks, tentait d’expliquer sa décision cet été. « Je voulais jouer près de chez moi. Je suis de Philadelphie, et je vais beaucoup voir ma famille », défendait-il en précisant avoir de « bonnes relations » avec les dirigeants texans et « beaucoup de respect » pour les Spurs.
De nouveau interrogé sur le sujet lors de son « media day » à New York, il s’est montré encore moins loquace : « Ma free agency ne s’est pas passée comme prévu. Beaucoup de détails sont sortis de nulle part ».
Le hasard du calendrier fait en tout cas très bien les choses. Les Spurs démarrent leur saison, à domicile le 23 octobre, face à Marcus Morris et aux Knicks, avant d’accueillir trois jours plus tard… Davis Bertans et les Wizards.