Detroit – Denver: Billups, la Chauncey du vétéran

Richard Hamilton laissé pour compte, Ben Wallace, Tayshaun Prince et Chauncey Billups étaient mercredi soir les derniers champions 2004 sur le parquet du Palace.

En plantant trois tirs primés de suite dans le money time, le MVP des Finals sept ans plus tôt s’est rappelé au bon souvenir des fans de Motor City. Il y a un peu plus de deux ans, Joe Dumars décidait de transférer le chouchou d’Auburn Hills, désireux de laisser l’espace au développement de Rodney Stuckey.

Revenu aux racines de son Colorado, Mr Big Shoot a pourtant quitté une maison.

« Je voulais terminer ma carrière ici, je ne voulais pas partir. Tout le monde sait ça« , a-t-il lancé indirectement au GM des Pistons après sa démonstration.

Auteur de 26 pts, bien épaulé par Arron Afflalo, autre ancien de la maison, Billups permet aux Nuggets de s’imposer à Detroit pour la première fois depuis 1995 (109-100).

« J’adore les ovations et rappeler aux gens ce qu’ils ont manqué. J’adore revenir ici et sentir l’amour qu’a le public pour le sang et la sueur que j’ai laissé dans cette salle. Ici je suis à la maison« , poursuite le meneur clutch des Nuggets, décisif dans le succès historique de sa phalange, là où depuis deux ans il repartait brecouille comme on dit dans le Bouchonnois.

Même la propriétaire Karen Davidson lui a réservé ses encouragements dans les derniers instants d’une rencontre que ses protégés laissaient filer. Une scène surréaliste symbole de l’empreinte laissée par Billups dans le Michigan.

Une empreinte, Melo en laisse une autre dans le livre d’Or des Nuggets avec ses 18 pts, 10 rbds et 7 assists. Combien d’autres encore sous ce maillot ? La sempiternelle question revient sur la table, encore et toujours.

« Mes options sont grandes ouvertes. Je n’ai pas de short list. Il reste encore trois, quatre semaines et je ne sais absolument pas ce qui va arriver« , assure l’ailier All Star d’une équipe qui depuis la fin du feuilleton Nets a retrouvé un semblant de sérénité.

Et les résultats qui vont avec. Sans Kenyon Martin et Chris Anderson, George Karl a pu compter sur le surprenant Shelden Williams (13 pts) et un banc efficace (25 pts) avec JR Smith en sixième homme de luxe.

En face, T-Mac joue les All Around de service (8 pds, 6 rbds, 14 pts), le duo Bynum-Gordon score (34 pts à eux deux) et Monroe (14 pts, 7 rbds) justifie le banc qui accueille le popotin de Ben Wallace. Mais ça ne suffit pas, après cinq victoires sur les sept dernières joutes.

Cette fois John Kuester n’a pas eu à subir le regard de  Rip Hamilton en tenue sur le banc. L’arrière était officiellement malade mercredi soir. Evidemment, le héros du soir est venu au secours de son pote.

« Richard est une légende ici, c’est un de meilleurs joueurs de l’histoire de la franchise et il ne mérite pas autant d’irrespect. »

Le message de Billups est passé. Il peut quitter le Palace avec la satisfaction du travail accompli.