Avouez que Russell Westbrook se faisait presque « timide » depuis le début de saison, au niveau des « triple double ». Malgré des stats toujours ronflantes, il a dû nous faire patienter jusqu’à son 9e match pour son premier, et un « petit » du genre d’ailleurs (11, 11 et 13). Sa ligne personnelle a davantage gonflé cette nuit face à Cleveland.
En ne laissant aucune chance au rookie Collin Sexton, qu’il a posté toute la soirée, Russell Westbrook a dicté le jeu du Thunder grâce à sa qualité de passe, tant pour se sortir des prises à deux que pour lancer ses coéquipiers, Jerami Grant et Paul George en tête, sur jeu de transition. Et quel meilleur moyen pour se mettre en rythme que de prendre les rebonds défensifs, permis grâce au travail de sape de Steven Adams, lui-même ?
Une troisième saison en « triple double » de moyenne ?
Russell Westbrook est d’ailleurs passé tout près d’égaler son record en carrière en la matière. Mais il doit se « contenter » de 23 points (10/17), 19 rebonds donc et 15 passes décisives, pour 48 d’évaluation. Cette sortie, avec peu de déchets et une bien meilleure sélection aux tirs, vient faire oublier son dernier match à Denver où il avait terminé à 6/23 aux tirs. Face aux Cavs, « il a scoré sur quelques catch-and-shoots, ce qui est rare pour Russ », remarquait d’ailleurs Paul George.
Ce gros triple-double est déjà le 107e de sa carrière, soit autant qu’un certain Jason Kidd. Mais ce dernier avait eu besoin de 1 247 rencontres pour atteindre ce total, là où le meneur du Thunder n’en est qu’à son 760e match en carrière…
Russell Westbrook s’invite ainsi sur le podium des plus grands producteurs de « triple double » de l’histoire derrière Oscar Robertson (181) et Magic Johnson (138). « C’est un immense honneur d’être en mesure de jouer dans cette ligue et d’être nommé avec des gars comme Jason Kidd, Magic et Oscar », pouvait classiquement se féliciter le meneur.
Avec ce 3e triple double sur ces 4 derniers matches, Russell Westbrook va continuer de se rapprocher des meilleurs dans cette catégorie. Et pourquoi s’offrir une inimaginable 3e saison de suite avec un triple-double de moyenne…