Alors qu’il fête ses 24 ans ce vendredi, il incarne sans doute l’une des raisons pour lesquelles Houston a laissé partir Carmelo Anthony sans regret. Le rookie non drafté Gary Clark a en effet le profil parfait pour les Rockets, à savoir un gros défenseur (deux fois meilleur défenseur de sa conférence avec Cincinnati) et représentant une menace suffisante pour profiter des espaces créés par James Harden ou Chris Paul, à l’image de ce que peut faire l’impeccable PJ Tucker.
Face aux Warriors cette nuit, Gary Clark (4.2 points, 3.4 rebonds en 17 minutes par match) a montré en quoi le « front office » avait fait le bon choix en offrant un spot à son ailier dont le « two-way contract » va rapidement se transformer en contrat rookie au salaire minimum. En 28 minutes, cet ailier de 2m03 a fourni une prestation complète avec 9 points (3/7 à 3 points), 7 rebonds, 2 passes et 2 contres, le tout à l’occasion du match référence de son équipe depuis le début de saison.
Mike D’Antoni : « Il mérite toute la confiance qu’on lui accorde »
Les Rockets avaient également besoin d’un joueur ayant du répondant en défense. Ça tombe bien, Gary Clark est un dur au mal (il a joué avec un hématome à la hanche cette nuit) et possède la meilleure évaluation défensive de son équipe (101.1 encaissés sur 100 possessions). De quoi lui attirer les louanges de ses coéquipiers.
« Il est intelligent défensivement, il veut apprendre et il est à l’écoute tous les jours », souligne Chris Paul alors que PJ Tucker le voit continuer à progresser au sein d’une équipe sur la bonne voie. « Je pense qu’il va continuer à grandir dans notre système. Il s’y intègre parfaitement. Il n’est pas parfait mais il joue dur quand il entre sur le parquet. C’est tout ce qu’on lui demande ». Pour Mike D’Antoni, Gary Clark « mérite toute la confiance qu’on lui accorde ».
Des propos qui font écho à l’attitude nonchalante de Carmelo Anthony. Pour le playmaker James Harden, Gary Clark en tout cas un complément parfait pour son jeu, une arme silencieuse capable de faire du dégât à tout moment en attaque.
« Il est toujours prêt à recevoir le ballon et tirer comme vous l’avez vu cette nuit. Il travaille dur, il est déterminé dans ce qu’il fait. Il était très nerveux durant ses premiers matchs, je pouvais le voir sur son visage. Il ne voulait pas faire de bêtises. Ce soir, on a pu voir son évolution au niveau de la confiance, à contrer, courir, prendre des rebonds, faire des séquences défensives. C’est ce qu’on attend de lui ».
Une détermination à toute épreuve
Même s’il a admiré Carmelo Anthony dans sa jeunesse, au point de poser avec lui quand il était ado, Gary Clark n’a pas fait de sentiment lorsqu’il a fallu gagner sa place dans le roster. Aujourd’hui, sa place dans la rotation est déjà une belle victoire.
« Beaucoup de gens doutaient de ma capacité à jouer à ce niveau. Mais j’avais tellement faim que peu importe qui j’avais en face de moi, j’allais faire le maximum pour m’assurer ma place sur le terrain », explique-t-il ainsi. « Je voulais juste prouver à tout le monde que je pouvais y arriver ».
À l’heure du « one-and-done » en NCAA, Gary Clark prouve aussi au passage qu’on peut aller au bout de son cursus universitaire, et débarquer en NBA à 24 ans.