Le MVP de la nuit : Anthony Davis veut laisser son empreinte

Avec leurs triple double, Ben Simmons et Ricky Rubio auraient fait de beaux MVP, et il était aussi difficile de départager Jrue Holiday et Anthony Davis après leur performance historique (88 points à eux deux). Finalement, il fallait faire un choix, et on a opté pour Davis, symbole de la domination des Pelicans sur Portland dans ce premier tour expéditif.

Sans doute le meilleur joueur de la NBA en 2018, Davis n’est jamais aussi fort que lorsqu’il joue pivot et peut punir des intérieurs plus lourds et moins mobiles. Le pauvre Jusuf Nurkic a encore vécu un calvaire cette nuit avec un Davis qui joue dans son dos pour les alley oop, lui grimpe sur le dos pour une claquette ou lui colle un fadeaway à 4 mètres.

« Vu que c’était un match serré et vu l’importance de la situation, c’est sans doute le meilleur match que je l’ai vu jouer depuis je suis ici. Il ne voulait tout simplement pas qu’on perde » confiera Alvin Gentry à propos de la performance de son intérieur vedette.

L’hommage de Damien Lillard

Auteur de 47 points (record en carrière en playoffs), dont 33 en deuxième mi-temps, Davis inscrit 12 points dans les cinq dernières minutes pour arracher la victoire et envoyer les Blazers en vacances. Sur cette série, il tourne à 33 pts et 12 rbds de moyenne.

« C’était plaisant… C’est un sentiment incroyable pour moi de balayer les Blazers et de jouer comme ça. Comme le dit Rajon Rondo : « Laissons notre empreinte. Soyons grands ». J’essaie simplement à chaque match de donner le meilleur de moi-même pour nous aider à gagner le match. J’essaie de créer un héritage à la Nouvelle Orléans et de faire savoir aux gens que c’est pour de vrai. »

Face à lui, son camarade de promotion, Damian Lillard, comprend parfaitement ce qu’il ressent, et leur étreinte en fin de match allait bien au-delà du simple signe de respect.

« Je suis certain que ça compte beaucoup pour lui » estime le meneur de Portland. « Depuis notre arrivée en NBA il y a six ans, il n’avait connu les playoffs qu’à une reprise. Ils avaient joué les Warriors et avaient été balayés. Vous savez, c’était dur pour lui. Je n’imagine même pas ce que c’est que de rater les playoffs quand on est un joueur de ce niveau. Donc, je le félicite. J’aurais aimé que sa réussite ne soit pas contre nous, mais au final, en tant que compétiteur, il ne faut pas être un mauvais perdant. Il faut savoir féliciter les gens quand c’est mérité. »