On ne donnait pas cher de la peau des Hornets. Non content d’être l’une des pires franchises de la ligue à l’extérieur, Charlotte se présentait à OKC avec 7 défaites en 8 matches. Cette méforme ne s’est pas vérifiée cette nuit pour les frelons, chez qui tous les joueurs du cinq majeur ont terminé à 14 points ou plus pour s’imposer avec autorité face au Thunder (103-116). Avec un Dwight Howard dominant sous le cercle (23 points et 7 rebonds), un Kemba Walker tout en contrôle (19 points et 9 passes) et des Marvin Williams et Michael Kidd-Gilchrist ultra efficaces, Charlotte a fait la différence dans le troisième quart-temps. Période durant laquelle Russell Westbrook (30 points et 7 passes) et compagnie ont explosé défensivement.
Privé du tandem Batum-Zeller, Charlotte n’a plus gagné à l’extérieur depuis fin octobre. Malgré ses huit défaites de rang loin de ses bases, la franchise de Caroline du Nord fait la meilleure entame. MKG se la joue opportuniste en contre-attaque, Marvin Williams plante à 3-points et Dwight Howard s’offre un tir maîtrisé, à six mètres avec la planche, sur le côté gauche : « LaMarcus Aldridge, sors de ce corps » (7-17). Avec ses multiples attaquants, OKC a de quoi revenir au score. Le Thunder montre son intention de faire circuler le ballon. Bien que maladroit dans l’ensemble, Alex Abrines est à la finition, à 3-points, d’un bon mouvement. Avec une bonne extra-passe de Carmelo Anthony en transition ici, ou la bonne fixation de Westbrook là.
Paul George score lui aussi, avec quelques drives autoritaires vers le cercle (35-37). Oklahoma est dans le coup, à l’instar de son leader Russell Westbrook, qui alterne entre finitions près du cercle et alimentation de ses partenaires. Le match est équilibré jusqu’à la pause avec deux équipes plutôt plaisantes à voir jouer (52-52). Le constat vaut aussi pour l’entame de troisième quart-temps, malgré les déchets aux tirs de Jeremy Lamb (14 points mais 6/17), qui veut sans doute briller sur son ancien parquet. Sa sélection parfois douteuse ne l’empêche pas d’envoyer une bombe à 11 mètres en fin de possession. Ça fait mal pour le Thunder mais les locaux sont toujours dans le coup (66-66). Car Mister Westbrook envoie un véritable pétard en transition devant MKG.
La déferlante Hornets s’abat sur un Thunder atone
Les deux équipes continuent d’échanger les paniers, sans stop défensif d’un côté ou de l’autre. C’est bien le souci pour OKC qui voit le match basculer en ce milieu de 3e quart-temps. Les locaux peinent subitement à trouver le cercle. Mauvais tirs de Westbrook, Anthony qui rate un tir dessous… Un coup de moins bien offensif payé cash derrière. Marvin Williams est vraiment chaud de loin et Treveon Graham (12 points) l’imite bien derrière l’arc. Abrines tente bien de les gêner mais commet deux fautes de rang alors qu’ils shootent derrière l’arc. Puis Kaminsky se retrouve à son tour tout seul. En quelques minutes seulement, OKC vient d’exploser inexplicablement (68-88). Malgré ce… 22-2 encaissé, Westbrook décide de jouer tous les ballons. Il score bien 6 points de rang mais Charlotte est trop en confiance offensivement. Walker score à nouveau et les Hornets terminent ce quart-temps avec 40 points inscrits !
Malgré de meilleures intentions défensives affichées par le banc du Thunder dans le dernière acte, les locaux peinent à revenir. Ces derniers passent tout de même un 10-0 pour faire peur à Charlotte. Mais le pompier s’appelle Kemba Walker. En trois actions de rang, il éteint la Chesapeake Energy Arena : un tir primé bien en rythme après un festival de dribbles devant Felton, une faute offensive provoquée devant ce même Felton, puis la bonne passe vers MKG qui coupe au cercle. Et comme Dwight Howard n’est pas maladroit avec ses petits hooks, Charlotte l’emporte face à un Thunder impuissant.
Une belle victoire pour ces Hornets (10-16) qui veulent s’accrocher au wagon des playoffs à l’Est. Prochaine étape à Houston, ce mercredi. Le prochain déplacement du Thunder (12-14), le même soir, aura une saveur particulière pour Paul George. Puisque ce sera dans l’Indiana, pour son premier retour sur les terres de ses premiers exploits.