Doc Rivers aimerait voir DeAndre Jordan tirer à 3-points

Samedi soir,dans la défaite de ses joueurs contre Memphis, Doc Rivers a pu une nouvelle fois constater l’impact que peut avoir un pivot capable de tirer de loin – en l’occurence Marc Gasol – sur l’attaque de son équipe, et sur la défense adverse.

« C’est un problème quand les adversaires possèdent un bon shooteur au poste de pivot » confie-t-il à l’OC Register. « Le pivot défensif qui protège le cercle est obligé d’aller couvrir la ligne à 3-points, les adversaires en profitent pour aller au panier, et si votre pivot y va, ils ressortiront à 3-points pour le leur. »

Une prise de conscience qui pousse Doc Rivers à rêver d’un DeAndre Jordan tireur d’élite.

« Ce serait super si dans un an il venait me taper sur l’épaule et me dire ‘Hey, j’ai bossé mon tir à 3-points tout l’été et je shoote vraiment bien’. Je pense qu’il en a le potentiel, mais il va devoir le prouver. »

Un énorme chantier, complètement inattendu, sur lequel le technicien est donc prêt à lancer un pivot qui n’a pris sa chance de loin qu’à onze reprises en dix saisons, pour une seule réussite. La plupart de ces tentatives ayant eu lieu en fin de possession ou de quart-temps.

La jurisprudence Blake Griffin

Ce n’est pas non plus comme s’il possédait un bon tir à mi-distance, puisqu’il prend cette saison plus de 91% de ses tirs à moins d’un mètre du cercle, et quand il sort de cette zone, il est à 25% d’adresse. Petit motif d’espoir, l’intérieur a amélioré sa mécanique de tir puisqu’il tourne à 59.3% aux lancers-francs contre 43.2% en carrière. C’est peut-être cette évolution qui persuade le coach de son potentiel.

« Quand on regarde son tir, honnêtement, il n’est pas mauvais » affirme ainsi le Doc. « Il les prend à l’entraînement. Il les rentre à l’entraînement. Je ne vais pas lancer un système pour lui maintenant, mais si on pense qu’il peut avoir sa chance, on le fera. »

Regardez Blake Griffin, il a inscrit 17 de ses 40 tentatives depuis la rentrée. C’est l’argument de l’entraîneur.

« Blake est un bon exemple. On l’a encouragé à tirer de loin depuis deux ans. Il continue à travailler là-dessus. Il continue à tirer. Maintenant c’est naturel, ça a pris du temps, mais c’est bon. Il y a des gars que tu peux imaginer réussir. »

Et contre toute attente, DeAndre Jordan en ferait partie.