Sans Joel Embiid, les Sixers gâchent le retour de Blake Griffin

Les Sixers sont tellement bons en ce moment qu’on ne peut plus parler d’upset. Pourtant privés de leur pivot vedette Joel Embiid, ils s’imposent face aux Clippers (121-110) qui enregistraient, eux, le retour de Blake Griffin. Les Sixers, emmenés par leurs intérieurs Nerlens Noel (19 points, 8 rebonds, 5 passes, 3 contres et 2 interceptions) et… Richaun Holmes (18 points), ont réalisé une deuxième période de rêve face à des Californiens amorphes. C’est leur 9e victoire sur les 12 derniers matches !

Tous les projecteurs sont logiquement braqués sur Blake Griffin en ce début de match. Absent des parquets depuis plus d’un mois, l’intérieur angelino, titularisé par Mike Woodson (Doc Rivers malade), semble bien en jambes. Pas forcément adroit, il multiplie les bonnes fixations pour les autres : Redick à trois points, ou son compère de raquette DeAndre Jordan, servi dans le trafic (10-15). En face, Stauskas montre à JJ que lui aussi sait shooter. Son coéquipier Richaun Holmes en fait de même, avec un chantier à l’intérieur. Le pivot donne un aperçu de ses capacités à finir près du cercle, que ce soit en douceur avec du toucher… ou en écrasant de gros dunks ! Déjà huit points pour lui dans ce premier quart-temps (27-23).

Les Clippers menaient de 19 points…

Dans le second, Speights et Crawford allument de loin. Le pivot inscrit tout ses points derrière l’arc tandis que l’arrière, dans la foulée de son bon match à Atlanta, se transforme en véritable chaudière (38-46). Griffin veut s’inviter à la fête. L’intérieur sort spin move qu’on lui connaît… et se fait violemment bâcher par Holmes ! Puis, quand Redick envoie un nouveau missile en transition, Holmes encore rétorque derrière l’arc tête de raquette ! Le jeune pivot réalise le meilleur match de sa vie. Pas certain que le staff des Sixers en demandait autant…

L’entame de seconde période est catastrophique pour les locaux. Rivers, encore très en réussite (20 points), score facilement, puis Griffin sert Jordan au dunk (59-78). La révolte est sonnée par le vétéran Henderson. Avec son adresse, les Sixers enchaînent un 12-0. Et voilà que le rookie Dario Saric (16 points) sort lui aussi du bois. En un rien de temps, Phila est revenu au contact (81-84). Pendant ce temps, Jordan aligne deux air-ball au lancer-franc devant une foule surexcitée.

Un comeback renversant !

Ce public pousse les siens. On croirait un début d’ambiance de playoffs. Sur le parquet, c’est Sergio Rodriguez qui dicte maintenant le tempo. Intenable, le meneur distribue à qui veut scorer. Crawford, auteur de son meilleur match cette saison (27 points), a beau mettre quelques coups de climatiseur, la dynamique a clairement changé de champ. Noel bat Jordan sur le drive et termine au dunk main gauche (104-97). La défense californienne est dépassée. À l’image de ce nouveau drive de McConnell, concédé trop facilement par Rivers, à trois minutes du terme (113-100). On ne reverra pas les Clippers.

Menés à la pause et même surclassés en début de troisième, ces Sixers plein de fougue ont renversé la vapeur en remportant la seconde période dans les grandes largeurs (62-42). Les hommes de Philadelphie ont sans doute signé l’un de leurs matches les plus aboutis de la saison collectivement. La preuve avec ses 10 joueurs rentrés en jeu, tous auteurs de 7 points ou plus, et surtout avec ces 35 passes, meilleur total de la saison. Le tout en ne perdant que cinq petits ballons durant la rencontre !

Avec une telle dynamique, on parie que certains Sixers pensent secrètement aux playoffs… Ils peuvent s’en rapprocher un peu plus en gagnant la nuit prochaine à Milwaukee. Les Clippers ont plusieurs jours pour préparer leur choc face aux Warriors samedi prochain.

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