Mike D’Antoni, le nouveau maître zen

Si les Rockets sont troisièmes de la conférence Ouest avec un beau bilan de 22 victoires pour 9 défaites, c’est en bonne partie grâce à James Harden, à la pluie de tirs primés qu’il orchestre et à la bonne ambiance qui règne à Houston. Un cocktail mis en place par Mike D’Antoni.

L’entraîneur a relancé la franchise texane et sa carrière cette année à la force de son système, dont les contours sont bien dessinés mais qui laisse une belle marge de manoeuvre aux joueurs.

« Le basket, c’est 80% de mental et 20% de physique » explique Ryan Anderson dans les colonnes du Houston Chronicle. « Certains réfléchissent trop. J’ai eu des coachs qui analysaient trop la moindre action. Coach D’Antoni croit en un système et en ses joueurs. Ça peut apporter beaucoup de succès quand tu donnes ta confiance à un joueur. »

« J’aime sortir les joueurs sur une bonne note »

Une confiance réciproque entre les Rockets et leur entraîneur : tout le monde croit en ce système qui fait des miracles dans le Texas et dont la base est la « positive attitude ».

« Je déteste sortir des joueurs après qu’ils aient commis une erreur ou parce qu’ils jouent mal, et les laisser cogiter pendant plusieurs jours » assure l’Italo-Américain. « Ce n’est pas bon psychologiquement. J’aime les sortir sur une bonne note. Je leur fais confiance. Ils peuvent passer à côté d’une rencontre, et alors ? On les remettra au match suivant. »

Pour se faire remonter les bretelles par l’entraîneur, il faut vraiment faire une grosse erreur mais dans tous les cas, le coach ne gronde jamais bien longtemps.

« Tu aimes les gars, tu leur fais confiance. S’ils ne sont pas égoïstes, qu’il se battent, qu’ils font bien les choses, perdre n’est pas important. On traversera ça ensemble » poursuit-il, tout en prévenant : « il ne faut pas faire ce qu’on est pas sensés faire ou je deviendrai fou. Mais ça passe très vite. »

L’importance de la mise en perspective

Eric Gordon, qui tire son épingle de ce système à la perfection, confirme.

« Quand tu ne fais pas ce qu’il faut, il te sautera dessus, c’est une certitude » abonde le sixième homme. « Mais il n’attaque jamais personnellement. Il est de loin l’entraîneur avec le plus de recul que j’ai côtoyé. Pour lui, l’important est d’avoir la bonne attitude et de rester solidaire. »

La bonne formule pour que les joueurs soient épanouis.

« Ça apporte du calme à tout le monde dans l’équipe, que les choses se passent bien ou non » conclut Sam Dekker. « Il est toujours joyeux. Il sait qu’on va faire des erreurs, mais il veut qu’on passe au-dessus. Il te donne beaucoup de confiance pour aller sur le terrain et jouer ton jeu. Je pense que ça élève notre niveau de jeu. »