Free agency : l’été 2017 dans toutes les têtes…

Aussi alléchante soit-elle, cette free agency 2016 semble pour bien des raisons moins prometteuse en termes de mouvement que celle de 2017. Et l’une des explications majeures n’est autre que la nouvelle hausse du cap annoncée en 2017. Avec un salary cap estimé à près de 110 millions de dollars dans un an, l’argent coulera à flots et à nouveau, ce sont les joueurs qui en profiteront.

Dans cette optique, beaucoup de free agents 2016 pourraient signer pour un an avec une option pour une année supplémentaire, qu’ils déclineront finalement l’été prochain afin de tester de nouveau le marché.

Free agency 2017 : Curry, Westbrook, Griffin, Gobert, Antetokounmpo…

Et ils viendront densifier une classe de free agents 2017 d’ores et déjà impressionnante : Stephen Curry, Russell Westbrook, Serge Ibaka, Andre Iguodala, Derrick Rose, Jeff Teague, J.J. Redick et très probablement Chris Paul, Blake Griffin, Kyle Lowry, Danilo Gallinari, Gordon Hayward, Paul Millsap, Greg Monroe, Rudy Gay (tous en player option), sans oublier la classe de free agents protégés, représentée par Giannis Antetokounmpo, Rudy Gobert, Dennis Schroder, Steven Adams ou encore Victor Oladipo, s’ils n’ont pas prolongé avant.

Ex-assistant general manager des Nets, aujourd’hui consultant pour The Vertical, Bobby Marks nous confiait déjà il y a un an s’attendre à de plus gros mouvements à partir de l’été 2017.

« Beaucoup d’équipes auront énormément d’argent à dépenser (cet été) mais je ne sais pas s’il y aura suffisamment de bons joueurs. Il y aura beaucoup de free agents, les vétérans comme Joakim Noah, en passant par Deron Williams et les joueurs en sortie de contrat de rookie, Bradley Beal, Harrison Barnes, Andre Drummond, des free agents protégés que leurs équipes peuvent conserver [en égalant l’offre]. Entre ces deux catégories, il n’y aura pas tant de free agents de grande classe. C’est ma plus grande préoccupation (…) 2017 devrait être une très bonne année. Il y aura Stephen Curry, Blake Griffin, Chris Paul… »

Les role players davantage dans l’urgence cet été

Cette concentration attendue de talents pour la free agency 2017 explique d’ailleurs en partie pourquoi certains joueurs ont, eux, opté pour tester le marché dès cet été, à l’image de Chandler Parsons. Malgré deux saisons gâchées par les blessures, l’ailier fait partie du haut du panier de cette classe des joueurs libres, un statut auquel il ne pourrait plus forcément prétendre l’été prochain. Son agent et lui pensent probablement qu’il sera plus aisé d’obtenir un gros contrat cet été plutôt que dans un an, lorsque de nombreux All-Stars seront free agents.

Pour Bobby Marks, certaines équipes ne résisteront pas à la tentation, par peur d’être déjà hors course pour les gros poissons de l’année prochaine.

« C’est compliqué pour les équipes. » estimait-il. « Pour vous faire une idée, c’est comme lorsque vous allez au shopping et qu’on vous donne un budget : vous pouvez tout utiliser maintenant ou attendre un an pour l’utiliser intelligemment. Je pense que… (il s’esclaffe), je pense que beaucoup d’équipes ont décidé de tout utiliser maintenant ».

La menace d’un nouveau lockout ?

Néanmoins, certaines équipes ont déjà annoncé qu’elles ne suivraient pas ce courant là, tout simplement pour conserver le maximum de souplesse pour l’intersaison d’après. À titre d’exemple, les Lakers, les Nuggets ou les Celtics ont déjà publiquement déclaré qu’elles ne jetteraient pas l’argent par les fenêtres pour cette free agency.

« Nous serons très précis sur les cibles à explorer et nous ne dépenserons pas pour dépenser. » disait il y a peu Tim Connelly, general manager de Denver.

En ligne de mire, l’été 2017 est déjà probablement dans toutes les têtes. Mais, car il y a un « mais », tout cela ne sera possible que si la NBA et le syndicat des joueurs s’entendent sur une nouvelle convention collective, et s’évitent un nouveau lockout. C’est en effet le 30 juin 2017 que l’actuelle convention collective prend fin, et il faudra, d’ici là, que les deux camps s’entendent sur le partage des revenus et d’un gâteau de plus en plus gros.