Evan Fournier : « Quand on voit son pote sur sa droite, ça donne encore plus la rage »

L’image était étonnante. Face aux changements défensifs turcs, Tony Parker et Boris Diaw ont souvent paru sans solution. Le capitaine et son compagnon de toujours obligés de rejoindre le banc à cause des fautes, ce sont les jeunes qui ont dynamité la défense de zone dans le deuxième quart-temps du match face à la Turquie.

Pour le trio Evan Fournier – Joffrey Lauvergne – Rudy Gobert, qui se connait depuis très longtemps, ce match a prouvé leur influence croissante dans un groupe où se mêlent les générations.

« La génération 1992 a fait un gros match », confirmait Vincent Collet après la rencontre. « Rudy Gobert, bien sûr, qui a été dans la continuité de ses performances précédentes. Evan Fournier, qui a jailli du banc et a apporté beaucoup de peps. Et Joffrey Lauvergne, même s’il est de 1991, a aussi été débordant d’énergie et de réussite. Il a eu du mal à mettre ses premiers tirs de près mais il ne s’est pas découragé. Il a continué à impacter, à fighter au coeur de la défense turque et il a été prépondérant dans le premier décrochage ».

« Quand il y a tout ce peuple qui te pousse, tu joues pour une nation »

Ce 14-0, signé par les jeunes loups, a ainsi permis aux Bleus de virer en tête à la mi-temps et de reprendre le contrôle de la partie. Passés par les équipes de jeunes ou l’INSEP ensemble, Evan Fournier, Joffrey Lauvergne et Rudy Gobert (mais aussi Léo Westermann) forment cette jeune garde qui se connait sur le bout des doigts. Et ça se voit sur le terrain.

« Ça fait des souvenirs et puis quand on voit son pote sur sa droite, qu’on connait depuis très longtemps, ça booste encore plus », nous confiait Evan Fournier après le match. « Ça te donne encore plus la rage ».

Surtout devant 26 135 spectateurs.

« On n’a pas eu la chair de poule mais quand on est sorti… Quand on s’est entraîné hier, personnellement, j’étais déçu. Ça faisait un peu vide et bizarre avec le rideau noir. Mais quand on est sorti du vestiaire et que c’était plein, avec tous les drapeaux et la lumière noire sur les tribunes, c’était vraiment impressionnant. Quand il y a tout ce peuple qui te pousse, tu joues pour une nation. Ça donne encore plus envie d’être à la hauteur ».

Propos recueillis à Lille