Le site de la LNB a réalisé une interview fleuve du sélectionneur des Bleus, Vincent Collet. La première partie revenait essentiellement sur la situation du secteur intérieur, avec la progression impressionnante de Rudy Gobert et la possible absence de Joakim Noah. La seconde s’intéresse davantage aux extérieurs.
L’entraîneur de Strasbourg se penche ainsi sur le cas de Nando De Colo qui brille cette saison au CSKA Moscou (et pas loin d’être le MVP en Euroligue, rien que ça !). Malgré un temps de jeu famélique pendant deux saisons aux Spurs puis aux Raptors, De Colo a progressé dans la Grande Ligue. Défensivement surtout, selon le patron de l’EdF.
« C’est un garçon sérieux, travailleur, et qui suit une courbe de progression constante. Et moi, je pense que cette année, il bénéficie de son passage en NBA. Certes cela devait être difficile à vivre parce qu’il a peu joué, mais ça lui a aussi donné des contraintes nouvelles. Il s’est durci dans son jeu, il tient mieux les duels. Nando avait des problèmes défensifs parfois il y a encore trois saisons, alors qu’aujourd’hui, il est bien plus solide. Pour le reste, il prend de l’expérience et bénéficie, aussi, d’un momentum comme tous les joueurs peuvent en avoir à un moment donné. »
Nando up, Mike down
Satisfait de la constance de Nando, coach Collet a par contre de quoi s’inquiéter avec Mickaël Gélabale… Passé brièvement sous ses ordres en milieu de saison en Alsace, l’ailier tricolore a depuis choisi de jouer pour le CSP Limoges. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on ne retrouve plus le joueur qui nous avait enchantés avec le maillot Bleu lors du dernier Euro doré.
« Ses dernières semaines sont quand même inquiétantes. Mais, en revanche, tout ce qu’il a pu faire en équipe de France pendant toutes ces années, ça compte aussi. En ce qui concerne Mike, il a tellement souvent débloqué des situations, mis des tirs importants, dans un certain contexte. Cela parle pour lui. À Limoges, on attend de lui beaucoup plus que ce qu’il réalise en ce moment, c’est évident. Mais le rôle qui pourrait lui être imparti en équipe de France est différent. Et, que je sache, il a toujours tenu ce rôle magnifiquement avec les Bleus. C’est pour ça qu’il fait toujours partie de la réflexion, malgré une saison qui, je le conçois parfaitement, est très décevante. »
Bien conscient du déclic qui s’est réalisé avec cette génération Parker – Diaw qui ne rate plus les grosses échéances, Vincent Collet n’en reste pas moins persuadé que cet Euro à domicile sera celui de tous les dangers ! Son dernier voyage aux Etats-Unis a ainsi servi « pour échanger avec Tony et Boris et les convaincre du danger ». Les deux Spurs devront être les relais auprès des joueurs pour maintenir la pression.
Pour trouver une équipe victorieuse à domicile à l’Euro, il faut remonter en 1993 avec le sacre surprise des allemands chez eux…