Échangé par Denver contre Arron Afflalo après deux saisons passées dans le Colorado, Evan Fournier ne s’est pas montré rancunier lors de la présentation de l’équipe à la presse. Au contraire, l’arrière tricolore est impatient de débuter avec le Orlando Magic, dans un rôle qui semble mieux lui convenir.
Il souhaite être plus impliqué offensivement
« L’an passé, à Denver, j’étais beaucoup plus dans un rôle de shooteur pour plusieurs raisons », explique t-il. « Mais à Orlando, je m’attends à porter le ballon bien plus qu’auparavant. C’était plus mon rôle en France et je suis très bon dans ce registre. C’est génial pour moi car je vais pouvoir montrer à tout le monde ce dont je suis capable. »
Talent incontestable, Evan Fournier n’a cessé de brûler les étapes. Professionnel à seulement 17 ans, meilleur jeune de Pro B pour sa première année puis meilleure progression et meilleur jeune de Pro A lors de sa seconde année à Poitiers, Fournier a toujours surpris par son avance. Un parcours, relativement proche d’un Tony Parker, que le joueur explique par sa filiation avec des parents multi-champions de judo.
« Mes parents étaient tous les deux des athlètes professionnels, j’ai donc grandi avec beaucoup d’ambitions et la notion du labeur. Depuis le premier jour, je veux jouer dans la meilleure ligue. »
S’il continue de progresser aux tirs (40,7% à trois-points l’an passé) et en défense, Fournier peut devenir une arme de premier plan au sein du jeune effectif floridien. Si Brian Shaw n’avait pas caché sa déception de le voir partir, le general manager du Magic, Rob Hennigan, est ravi de son acquisition.
« Evan est quelqu’un que nous savons polyvalent. Il peut porter la balle, il peut aider à étirer le jeu et il peut construire le jeu. Il fait de gros efforts en défense. Nous aimons tout simplement ce qu’il est en mesure d’apporter. »
Un effectif qu’il apprécie
Désormais parfaitement acclimaté à l’environnement américain grâce à Tony Parker, Boris Diaw et… Game of Thrones, Fournier a confié son envie de travailler avec Vucevic, également francophone, et Aaron Gordon pour l’envoyer au alley-oop. Et évidemment, il n’a pas caché son envie d’entendre le public d’Orlando s’extasier « More Champagne, Mister Fournier » à chacune de ses banderilles extérieures.